• Et si c'était la rentrée ?

    Salut Baptiste ! Alors ? C’est la rentrée ?

    -       Et oui… Un an de plus… Car c’est bien souvent à ce moment de la rentrée que le sentiment de tourner la page se fixe dans les esprits, sans doute  plus qu'à l'échéance du 1er janvier.

    -       C’est effectivement mon cas.

    -       Nous avons tous une pensée émue pour nos anciens profs, nos instits qui nous ont appris à lire et nous ont éduqués, et aussi bien sûr pour nos souvenirs d’enfance et de cours d’écoles…

    -       Un peu d’émotion c’est vrai en nous remémorant quelques pensées savoureuses ou des rencontres inoubliables.

    -       Aussi, pour ne pas sombrer dans la facilité, frappons fort en ce premier jour, voici une dictée propre à décourager les plus érudits.

    -       Bonne rentrée.

     

    La dictée faisait partie des passe-temps de la cour de l'empereur Napoléon III. Mythe ou réalité, la dictée attribuée à Mérimée a mis à l'épreuve les souverains ainsi que leurs invités. Napoléon III commit 75 fautes, l'impératrice Eugénie, 62, Alexandre Dumas fils, 24. Seul un étranger, le prince de Metternich, ambassadeur d'Autriche, n'en fit que 3. Voici le texte de "la fameuse dictée" publiée par Léo Claretie en 1900.

    Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l'amphitryon, fut un vrai guêpier.

    Quelles que soient et quelque exiguës qu'aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu'étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d'en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis et de leur infliger une raclée alors qu'ils ne songeaient qu'à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires.

    Quoi qu'il en soit, c'est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s'est laissé entraîner à prendre un râteau et qu'elle s'est crue obligée de frapper l'exigeant marguillier sur son omoplate vieillie.

    Deux alvéoles furent brisés, une dysenterie se déclara, suivie d'une phtisie.

    « Par saint Martin, quelle hémorragie ! » s'écria ce bélître. À cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l'église tout entière.

    (Prosper Mérimée -  1803 – 1870)

     

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  • Commentaires

    7
    Mercredi 5 Septembre 2012 à 19:12

    Il faut reconnaître que les cuissots qui ne s'écrivent pas pareil selon l'animal, c'est du vice et les trémas aussi d'ailleurs

    6
    New Dawn
    Mercredi 5 Septembre 2012 à 07:09

    La vacherie de la dictée , c'est bien le moment où il faut séparer les cuisseaux des cuissots quand même !

    5
    Mercredi 5 Septembre 2012 à 05:52

    Coucou rapide.
    Je pars demain pour me reposer un peu et voir le 28ème marathon du Médoc, auquel mon Pépère a participé pendant très longtemps ...
    A la semaine prochaine !
    Bisoux


    dom

    4
    Mardi 4 Septembre 2012 à 15:57

    Y a cuissot et cuisseau, oh là là difficile, même les bouchers doivent se tromper. Dysenterie + phtisie pauvre diable.

    Non je ne marche pas le mardi, pas le même club c'était soit le Bouscat soit Rando pour TOus de Bruges mais en marche rapide

    3
    Mardi 4 Septembre 2012 à 10:31
    petitroseau

    Un formidable documentaire !

    Je suis de 1970 et j'ai eu la chance de connaître les bureaux en bois avec les encriers même si à cette époque nous étions déjà passé au stylo bille, ou stylo à l'encre mais plus à plume. J'ai malgré tout conservé les anciens de mes parents. L'écriture avec les pleins et les déliés c'est tellement beau !

    Je me souviens très bien aussi de cette odeur particulière des polycopiés.

    La fameuse photo de classe, les cahiers du jour et autres avec à l'intérieur le papier buvard rose, sans oublier le cahier de contrôle avec appréciations des enseignants, j'ai tout gardé. Le plus rigolo, c'est qu'en lisant les commentaires, je me retrouve à 42 ans comme si j'en avais 7/8 ans ... tête en l'air, nathalie est fâchée avec les math, beaucoup d'imagination, à revoir sa conjugaison, etc.

    Alala, l'orthographe... je ne sais pas si c'est de la distraction ou le besoin de retourner à l'école, mais je constate qu'il y en a toujours quelques unes qui m'échappent ou qui sont incrustées sans même m'en rendre compte. Ecrire n'a jamais été un problème, mais j'aurais bien besoin d'avoir toujours derrière un correcteur... pour les fautes d'accords passé simple et Cie aussi

    Je ne testerai pas la dictée de Napoléon, je crois que j'aurais fait trop d'erreurs, et il me manque pour le coup du vocabulaire. Bon, c'est décidé, je veux retourner en primaire... 

     

    2
    Mardi 4 Septembre 2012 à 09:47

    Poh, poh, poh !!! Quelle dictée !!! A l'époque on aimait piéger plutôt que consolider les acquis !!! Un vrai guêpier c'est le cas de le dire. Quelques mots sont inconnus pour moi, c'est dire !!!

    Dans le Gers, j'avais visité une école conservée en l'état mais j'ai oublié le nom du village.

    En tout cas, à chaque rentrée j'ai toujours le sentiment d'y participer !!! Je ne peux oublier...

    GROS BECS guy.

    1
    Mardi 4 Septembre 2012 à 09:05
    jill bill

    Ah elle n'était pas donnée cette dictée... 75 fautes... c'est un beau record tout de même !  J'en aurais fait aussi... merci pour la vidéo !  Cent ans cette école tout comme ses marronniers !!! Merci... Peut-être !

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