• Salut Baptiste ! Comment trouves-tu le monde ?

    -       Merveilleux.

    -       Comme le dis Luis Armstrong : https://youtu.be/BlDgQOd3p-0 ?

    -       Le Big-Bang, l’Univers… Tout est fascinant

    -       Difficile de tout connaître sur le sujet.

    -       C’est vrai, mais tout peut se résumer et celui qui suit est intéressant même s’il est très court.

    Au théâtre de la création du monde, tout a commencé, non par les trois coups traditionnels, mais par un  seul : une fantastique explosion à laquelle on donne le nom familier de BIG BANG. C’était, il y a quinze milliards d’années, la toute première bombe thermonucléaire. La matière en fusion fut projetée à travers l’espace sidéral qu’elle éclaboussa de myriades d’étoiles. Celles-ci se regroupèrent en galaxies. Dix milliards d’années plus tard, au centre d’un tournoiement de gaz et de poussières, le soleil commença à se former au sein de cet univers. Alors qu’il s’échauffait, l’extérieur de la sphère ralentissait son mouvement et des particules de matières se télescopaient, s’agglutinaient en blocs de plus en plus gros, de plus en plus chauds.

    Ainsi seraient nées les planètes.

    Notre Terre était l’une d’entre elles. Ceci se passait il y a 4,6 milliards d’années. D’abord boule en fusion, elle se refroidit peu à peu. Une croûte se forma à sa surface. En se refroidissant, la Terre se contracta, se crevassa, cracha du feu par toutes les bouches de ses volcans. Des gaz empoisonnés l’entourèrent d’une atmosphère méphitique. Puis, de la vapeur d’eau fusa, se regroupa en nuées épaisses qui firent pleuvoir des torrents de pluies pendant des milliers d’années.

    Un jour, timidement, la vie allait apparaître, trembloter, hésiter, au sein de cette soupe primitive. Ce furent d’abord de simples bactéries, puis des algues, des coquillages. Il y a 400 millions d’années apparurent les poissons. Des pattes poussèrent à certains d’entre eux qui, devenus amphibies, furent les premiers vertébrés à sortir de l’eau. La vie alors se répandit sur terre et ce fut l’ère des reptiles qui se prolongea durant 150 millions d’années.

    Les mammifères lui succèderont et à leur tour domineront le monde.

     Tout au bout de cette vertigineuse évolution, dont les moindres étapes se comptent en million d’années, voici que nous commençons à apercevoir l’Homme. En regard de la durée d’une vie humaine, il n’est guère de différence sensible entre un million et un milliard d’années. Notre esprit peine à se mouvoir au long de l’échelle des temps géologiques et se perd dans ses tentatives d’imaginer l’inimaginable.

    Afin de donner une vision simple de l’importance relative de chacune des grandes périodes qui ont abouti à la naissance de l’Homme, on a imaginé de représenter toute l’histoire de la Terre par une seule année.

    Nous voici donc le 1er janvier : la Terre, boule de feu, commence son existence autonome. Ce n’est qu’au 15 juin que se formera l’écorce terrestre. En octobre, les mers recouvriront la Terre. Les premiers poissons apparaîtront dans la troisième semaine de novembre. Alors viendront les amphibiens et les premiers reptiles. Les mammifères feront leur apparition entre le 14 et le 15 décembre, mais leur domination ne commencera que dans les derniers jours de l’année. L’Homme naîtra dans la soirée du 31 décembre. Les 6 000 dernières années de l’humanité – celles qui correspondent aux temps historiques par opposition avec la préhistoire – se dérouleront dans les 90 dernières secondes de l’année, chaque seconde représentant la durée d’une existence humaine.

    Si l’on respecte les mêmes proportions, le big-bang initial se serait produit cinq ans avant le début de cette année-là et le soleil n’aurait commencé de briller qu’en avril de l’année précédant la naissance de la Terre.

     Au terme d’un fantastique voyage en accéléré, voici donc l’Homme.

    Qui est cette créature, seule sur terre à posséder un corps et un esprit ? Est-elle d’essence divine, chassée du Paradis et tombée sur la Terre pour y travailler, y souffrir et y mourir ? Est-elle un animal évolué qui, grâce à son cerveau et à ses mains est parvenu à dominer le monde et à l’asservir à son caprice ?

     Extrait de « Tout sur Tout » France Loisirs.

     

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  • Article écrit sur un ton léger et vivant (teinté d'humour) publié dans Sud-Ouest du 23 mars et signé Sylvain Cottin.

    A la campagne il court, il court, le curé. .


    Une belle histoire pour combien de temps... ? L'abbé Thomas Magimel en remplace vingt ! Combien seront-ils pour le remplacer ?

    Si nul ne peut ignorer l'agenda du pape, que sait-on du quotidien de la France ecclésiastique d'en bas ?

     S'il nous est, pauvres pécheurs du PAF, impossible d'ignorer les moindres faits et gestes du pape François, que savons-nous en retour de la France ecclésiastique d'en bas ? Affecté à l'évangélisation des 48 communes des paroisses de Terrasson et de Montignac, l'abbé Thomas Magimel, 50 ans, est l'un des 14 000 prêtres qui baptisent, marient, communient, mais surtout enterrent désormais à la pelle.

    08 h 30 : messe basse

    La voix et la messe basses, mais pas lasse, c'est peu dire que le sermon résonne en l'abbatiale de Terrasson. « La semaine, je dis souvent la messe devant deux ou trois personnes. Je n'y suis pas obligé, mais quand je ne le fais pas, ils sont déçus. » Vingt-cinq minutes à la petite gloire de mon Père.

    Bien calé dans le saint siège de l'abbémobile - une Renault Kangoo -, Thomas Magimel entame ensuite son long chemin de croix (3 000 km par mois) vers le presbytère de Montignac et une réunion de préparation à la messe dominicale. Si sa garde n'est pas suisse, au moins est-elle tout aussi rapprochée. Épaulé de catéchèses et de bénévoles laïcs, l'abbé s'éclipse une demi-heure pour rencontrer les parents de Jade, l'un de ses futurs 180 baptisés de l'année.

     10 heures : baptême de feu

    « J'en verrai un autre en fin de journée, mais ce n'est rien à côté de la cinquantaine de mariages concentrés de juin à septembre. » Une saison en enfer. Où quand l'abbé doit aussi faire la morale. « Les gens adorent les petites églises de Dordogne. Alors ils viennent de loin pour s'y marier, et parfois m'appellent après avoir réservé gîte et canoës. Sauf que je ne suis pas prestataire de services. » Franchisé de la maison mère du bon Dieu, Thomas assumera ensuite seul l'intendance, de factures en courriers administratifs.

    Midi : péché de gourmandise

    Deux paters et trois pâtés, tel est en substance le pain quotidien de M. l'Abbé et de son invité du jour, le prêtre-paysan Christian. « Le panier du curé n'existe plus, mais lors des fêtes, les fidèles restent très généreux. Et comme nous vivons dans une région gastronomique, je ne me plains pas des conserves et des bouteilles que je reçois. » Logé, le curé gagne 1 180 € par mois. « Contrairement à ce que disent certains, c'est loin d'être ridicule. » Ainsi a-t-il enfin pu s'offrir un lecteur MP3, histoire de se détendre au volant. « Des podcasts des "Grosses Têtes" et des émissions plus sérieuses. La voiture est devenue mon bureau. »

    14 h 30 : obsèques

    Travailler plus pour enterrer plus. Avec 280 obsèques célébrées l'an dernier, Thomas Magimel sait la fragilité des choses et de son sacerdoce. En route pour le petit village de La Bachellerie, il révise ses fiches à la hâte. « Aujourd'hui, un homme de 60 ans ; demain, une mamie de 90 ans… Il faut reconnaître que je ne sais pas grand-chose des défunts. Car là où il y avait encore une vingtaine de prêtres dans les années 80, me voici seul désormais. Malgré tout, j'essaie de ne pas donner l'image d'un curé pressé et de ne surtout pas quitter l'église avant que le cercueil en soit sorti. En revanche, il est rare que je puisse accompagner la famille au cimetière.»

    Sœur Florine à 16 heures

    Direction Cubjac et son couvent de bonnes sœurs malgaches. « Elles ne sont que trois, mais elles assurent le catéchisme et vont visiter les personnes âgées. C'est précieux, alors cette fois je vais visiter sœur Florine pour qu'elle me parle de leur prochaine soirée malgache et de sa recette de poulet-coco. »

    Un kebab et au lit

    18 h 30, retour à Terrasson pour un long briefing de l'équipe d'animation de la paroisse. Plutôt qu'à la grand-messe télévisée du 20 heures, l'abbé s'astreint à un flash info en roulant vers les 171 âmes, pour la plupart païennes, de Petit-Bersac. « Ce soir, j'assiste à un débat sur la Palestine. » Des premiers pas de son pape François, il n'aura en revanche quasiment rien vu. « Les gens me parlaient des fumées et me demandaient sans cesse mon favori… Mais encore faudrait-il que je connaisse aussi bien qu'eux les cardinaux ! »

    22 h 30 et plus de pain au congélo. L'abbé s'attable au kebab du coin devant la seconde mi-temps d'un match de foot. « 12 euros avec une bière, j'aime bien. Encore quelques mails et la journée sera terminée. » Maintenant, tout est fait, tout est dit, alors une prière, la fin de « Dr House » et au lit.

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  • Quelquefois, lorsque les jours de fêtes éloignent les auditeurs de l’écoute et que les vacances à la neige éloignent les commentateurs des studios, il est difficile d’occuper les créneaux d’antenne. Comment meubler les espaces quand on n’a rien à se mettre dans l’oreille… ?

    Ce devait être le cas en ce 30 décembre sur Europe 1, au cours de l’émission animée par Arlette Chabot, programmée les dimanches matin. Elle interviewait ce jour-là Roselyne Bachelot. L’ancienne ministre de la grippe ne s’en sortait pas mal sur le thème de l’opéra et jonglait aisément entre Verdi et Wagner. A un moment, j’ai failli écraser une larme, lorsqu’Arlette insistait sur l’émotionnel que Roselyne avouait ne pas savoir dissimuler. Je pleure souvent à l’opéra disait-elle.
    J'ai alors pensé qu'elle avait mille fois raison ; il est absurde de pleurer n'importe où et surtout devant la caisse de l'opéra ! C'est dans le fauteuil pendant le spectacle que c'est le bon moment.
    Bien sûr chacun pleure où il peut, certains le font en écoutant « Tristesse » de Chopin !  Cependant,  si je peux, à l’instar de Roselyne, je préfèrerais pleurer dans le confort.

     

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  • Pour mieux les connaître - même si c'est un peu tard - un dialogue entre Brassens et Ferrat.

    Clic sur l'image pour y assister :

     

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    Encore Depardieu dit Gégé :

    Dans les brèves de bistrot il y a ceux qui disent : « à sa place je ferais pareil », sauf que ce n’est pas demain la veille qu’ils sont à sa place, et il y a les autres.

    Parmi les autres on trouve d’autres acteurs ou comédiens dont Philippe Torréton, qui signe une tribune dans Libération.

    Extrait du Sud-Ouest ci-dessous :

    http://www.sudouest.fr/2012/12/18/exil-fiscal-de-depardieu-philippe-torreton-lui-dit-ses-quatre-verites-et-adieu-912458-4690.php

    Et ici sur France Info à partir de la troisième minute :

     

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  • Salut Baptiste ! Alors ? C’est la rentrée ?

    -       Et oui… Un an de plus… Car c’est bien souvent à ce moment de la rentrée que le sentiment de tourner la page se fixe dans les esprits, sans doute  plus qu'à l'échéance du 1er janvier.

    -       C’est effectivement mon cas.

    -       Nous avons tous une pensée émue pour nos anciens profs, nos instits qui nous ont appris à lire et nous ont éduqués, et aussi bien sûr pour nos souvenirs d’enfance et de cours d’écoles…

    -       Un peu d’émotion c’est vrai en nous remémorant quelques pensées savoureuses ou des rencontres inoubliables.

    -       Aussi, pour ne pas sombrer dans la facilité, frappons fort en ce premier jour, voici une dictée propre à décourager les plus érudits.

    -       Bonne rentrée.

     

    La dictée faisait partie des passe-temps de la cour de l'empereur Napoléon III. Mythe ou réalité, la dictée attribuée à Mérimée a mis à l'épreuve les souverains ainsi que leurs invités. Napoléon III commit 75 fautes, l'impératrice Eugénie, 62, Alexandre Dumas fils, 24. Seul un étranger, le prince de Metternich, ambassadeur d'Autriche, n'en fit que 3. Voici le texte de "la fameuse dictée" publiée par Léo Claretie en 1900.

    Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l'amphitryon, fut un vrai guêpier.

    Quelles que soient et quelque exiguës qu'aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu'étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d'en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis et de leur infliger une raclée alors qu'ils ne songeaient qu'à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires.

    Quoi qu'il en soit, c'est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s'est laissé entraîner à prendre un râteau et qu'elle s'est crue obligée de frapper l'exigeant marguillier sur son omoplate vieillie.

    Deux alvéoles furent brisés, une dysenterie se déclara, suivie d'une phtisie.

    « Par saint Martin, quelle hémorragie ! » s'écria ce bélître. À cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l'église tout entière.

    (Prosper Mérimée -  1803 – 1870)

     

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  • Edmond Rostand.Edmond Rostand (1868 – 1918) triomphait à Paris en 1897 et 1900 avec « Cyrano de Bergerac » et « l’Aiglon ». Son fils, le célèbre biologiste Jean Rostand, disait à la mort de son père : « la gloire qui fut celle de mon père, on ne peut l’imaginer aujourd’hui. On ne se rend plus compte de ce qu’à été sa célébrité. C’était une sorte de fétichisme ».

    Atteint par la maladie, son médecin l’envoi à la station de Cambo les Bains (15 km de Biarritz) où il tombe amoureux d’une colline. Il y fera construire la maison de ses rêves devenue maintenant un musée (villa Arnaga).

    Nous sommes en 1903, le projet est pharaonique, terrain à niveler, terre végétale à mettre en place, transplanter des arbres vieux de 30 ans… Construction dans la pure tradition basque. Quarante pièces, avec jardin à la française d’un côté et jardin à l’anglaise de l’autre. Son épouse (Rosemonde Gérard) commande le décor à des artistes renommés. Tout est terminé en 1906.

    Pour terminer, Edmond Rostand exige un poulailler, dont il s’inspirera pour créer « Chantecler », sa dernière pièce. (C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière.)

    Il recevait ici ses amis parmi lesquels Sarah Bernhardt, Coquelin, Pierre Loti, Anna de Noailles, Léon Blum, auxquels il déclamait des vers depuis le balcon. Classée monument historique en 1995, et devenue musée, à l’entrée de la demeure on peut lire ces vers :

    Toi qui viens partager notre lumière blonde

    Et t’asseoir au festin des horizons changeants,

    N’entre qu’avec ton cœur, n’apporte rien du monde

    Et ne raconte pas ce que disent les gens.

     

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  • Salut Baptiste ! Tu en fais une tête ?

    -       Je suis triste en pensant aux enfants.

    -       Aux enfants… Grands ou petits ?

    -       Aux enfants qui m’avaient interpellé un jour en me demandant si je laissais couler l’eau en me lavant les dents. J’avoue que je n’étais pas sans reproches sur ce sujet. Depuis cette rencontre, il ne se passe pas une journée sans que je pense à l’économie de l’eau et à la chance que nous avons de la voir couler au robinet. Preuve que ce genre d’opération "information grand public", organisée par je ne sais quelle association, a bien son utilité même si son principal résultat se limite à faire prendre conscience de la situation.

    Puis la semaine dernière, passant devant une bouche à incendie, près de laquelle avaient pris place de nombreuses caravanes de gens « du voyage » (sur une zone non autorisée), j’ai vu l’eau s’écouler à gros débit inondant les alentours et l’asphalte proche. J’ai aussitôt pensé à toutes les dents que cette eau pourrait laver… Plusieurs jours après, l’eau s’écoule toujours. Je serre les dents pour ne pas prononcer un gros mot. Ce n’est pas bien de dire un gros mot quand on pense aux enfants.

    Et je continue à penser… Combien de dents ?

    -       Heureusement que tu penses à fermer ton robinet quand tu laves les tiennes.

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  • Les Assemblées Générales sont quelquefois des occasions manquées, car devant le nombre, devant les affirmations des uns et des autres, celui qui arrive avec une idée bien précise mais en décalage par rapport à l’ambiance majoritaire, n’ose pas s’exprimer.

    Ici un extrait d’une AG chez Carrefour : la parole est à un actionnaire, d'autres diront un « petit porteur », qui développe son point de vue avec ténacité.

    Apparemment, il se trouve parmi les dirigeants présents quelqu’un qui a recours à la traduction presque simultanée… Un moment très savoureux, même si, dans  la conclusion on renoue avec la langue de bois habituelle.

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