• Hugo Victor. (suite 5)

     

                    Hugo Victor                                                                      Suite 3

                    Suite 1                                                                                 Suite 4

                    Suite 2

     

         Victor Hugo est à Jersey, il produit beaucoup : Les Châtiments, d’abord, qui sont le plus grand pamphlet du siècle, Les Contemplations, Les Chansons des Rues et des Bois et le début des Misérables. Au cours d’un voyage dans l’île, Delphine de Girardin initie Hugo au spiritisme. Désormais, chaque soir à Marine Terrace, les tables vont tourner et taper du pied. Tour à tour, Léopoldine Hugo, Jésus-Christ, Shakespeare, Molière, Marat et tant d’autres âmes célèbres, se rendront à la convocation du poète pour y faire une déclaration dans un style hugolien. Il arrive qu’à force de vivre dans le surnaturel, la raison chavire. Jules Allix, l’un des participants, devint fou et Victor Hugo arrêta définitivement ces dangereuses expériences. Victor_Hugo_Dessin037.jpg

    Sommé de quitter Jersey à la suite d’incidents avec les autorités, Victor Hugo se réfugie à Guernesey en 1855. Apprenant qu’on ne peut expulser ceux qui possèdent une maison dans l’île, il achète Hauteville House, il vivra quinze ans dans ce décor à sa démesure qu’il a entièrement conçu et fabriqué. La cour se reconstitue autour du poète en exil. En France, Napoléon III multiplie les offres d’amnistie. Quelques-uns des proscrits se laissent tenter, Hugo tient bon : Et s’il n’en reste qu’un je serai celui-là !

    Peu à peu, le dandy cède la place au patriarche. Les cheveux blanchissent, la barbe pousse. Le voici devenu « l’aïeul universel ». Il distribue aux pauvres de l’île le tiers de ses revenus.

    Ses œuvres connaissent sur le continent un prodigieux succès. Avec la Légende des Siècles, la France a trouvé son poète épique. C’est d’ailleurs à elle qu’il a dédié cette œuvre :

    Livre, qu’un vent emporte

    En France où je suis né !

    L’arbre déraciné

    Donne sa feuille morte.

     (Écrits par intermittences entre 1855 et 1876, tant ses projets sont nombreux en ces années d'exil à Guernesey, les poèmes furent publiés en trois séries : en 1859, en 1877 et en 1883. Portée par un talent poétique estimé comme sans égal où se résume tout l'art de Hugo, après l'accomplissement des Châtiments et des Contemplations qui lui ont ouvert de nouveaux horizons, la Légende des Siècles est considérée comme la seule véritable épopée française et, suivant le jugement porté par Baudelaire, comme la seule épopée moderne possible. Wikipédia)

     

    (A suivre...)

     

     

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  • Commentaires

    6
    Jeudi 23 Juin 2011 à 06:22
    New Dawn
    Moi, je crois que le Jules en question l'était un peu au départ...
    5
    Mercredi 22 Juin 2011 à 19:27
    Martine27
    Waterloo, morne plaine !
    4
    Mercredi 22 Juin 2011 à 17:32
    m'annette
    ou c'est nous qui tournons en bourrique!
    3
    Mercredi 22 Juin 2011 à 15:52
    Mimi de Bruges
    Une belle tête de patriarche ressemblant à Jean Valjean qui lui même ressemble à Jean Gabin tel est pour moi ce patriarche. Mais aller faire tourner les tables oh c'est insensé.
    2
    Mercredi 22 Juin 2011 à 11:25
    m'annette
    je crois qu'il n'y a pas de génie sans folie...
    Cette relecture de cette vie fabuleuse est très agréable, merci à toi!
    1
    Mercredi 22 Juin 2011 à 10:54
    Nina Padilha
    Tu imagines un peu tout ce qu'il aurait écrit s'il avait eu un ordinateur ?
    Mazette !
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