• Hugo Victor. (suite 6)

     

    1 Le séjour de Jersey

    Lors de son séjour dans l’île de Jersey (1852-1855), Hugo passa trois années à écrire et à explorer la région environnante. Pour pallier l'ennui, Hugo et sa famille s'adonnèrent à la photographie. C’est à Jersey qu’il écrivit le pamphlet Napoléon le Petit (1852) et les poèmes satiriques Châtiments (1853). Près de Le Dicq, sur la grève d'Azette dans la paroisse de Saint-Clément, il existe un rocher où l’écrivain rencontrait d’autres réfugiés politiques français. On l’appelle aujourd’hui le «rocher des Proscrits» (The Exiles' Rock). La maison où Hugo a vécu a été transformée en hôtel. En 1855, Victor Hugo fut expulsé de l’île à la demande du gouvernement anglais parce qu’il avait, dans un écrit, injurié la reine Victoria. Il se réfugia alors à l’île de Guernesey.

    2 L’exil de GuerneseyHugo-Hauteville-House_Guernesey.jpg

    Le long exil de Guernesey (1855-1870) rendit Victor Hugo célèbre tant en France qu’en Grande-Bretagne. L’écrivain devint alors une véritable légende vivante et il y écrivit ses œuvres les plus importantes: Les Contemplations (1856), La Légende des siècles (1859-1883), Les Misérables (1862), Les Travailleurs de la mer (1866), L’Homme qui rit (1869). Pour Victor Hugo, le roman Les Travailleurs de la mer se voulait un hommage particulier aux habitants des îles Anglo-Normandes.

     

    Les Misérables qui paraissent à Paris en 1862, reçoivent un accueil triomphal. Et puis, c’est Sedan, l’effondrement de l’Empire, la fuite de Napoléon III. La République est proclamée le 4 septembre 1870. Hugo arrive à Paris le 5, reçu avec les honneurs d’un roi, avec la ferveur d’un dieu, par une foule indescriptible. Mais la France n’est pas au bout de ses malheurs. Dans Paris assiégé par les prussiens, les parisiens mourant de faim mangent du rat. Par faveur spéciale, Hugo reçoit de temps en temps en cadeau la viande des animaux du zoo qu’on a abattus. Il mange du rôti d’antilope, de cerf, d’éléphant, d’ours…

    Il se présente aux élections et est élu à Paris. Mais très vite l’Assemblée fortement marquée à droite lui devient odieuse. Face aux hurlements de haine de ses adversaires, il démissionne. Il gardera le regret de n’avoir pu proposer toutes les mesures qui lui tenaient tellement à cœur : l’abolition de la peine de mort, les Etats-Unis d’Europe, l’instruction gratuite et obligatoire, les droits de la femme…

    Il se trouve à Bruxelles au moment de la Commune. Il se voudrait au-dessus de la mêlée, mais la haine et la férocité déchaînées couvrent sa voix. Il écrira l’Année Terrible en souvenir en souvenir de cette année 1871 où une partie de la France faisait la guerre à l’autre.

    Elu Sénateur en 1876, Victor Hugo est devenu une gloire internationale. Il reçoit dans sa maison de l’avenue d’Eylau l’hommage des célébrités de France et du monde entier. Le gouvernement pour l’honorer rebaptise l’avenue d’Eylau Avenue Victor Hugo. Désormais on lui écrit : A Monsieur Victor Hugo, en son avenue. Pour son quatre-vingtième anniversaire, 600 000 peronnes défilent sous ses fenêtres. L’avenue est couverte de fleurs.

     

    (A suivre…)

    Hugo Victor

     

    Suite 1

     

    Suite 2

     

    Suite 3

     

    Suite 4

     

    Suite 5

     

     

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  • Commentaires

    6
    Vendredi 24 Juin 2011 à 08:46
    m'annette
    comme quoi l'inactivité mène à tout!
    bonne journée!
    5
    Jeudi 23 Juin 2011 à 20:58
    m'annette
    et........ qu'est-ce qui t'a donné l'idée de nous raconter la vie de Victor Hugo???
    4
    Jeudi 23 Juin 2011 à 18:29
    Martine27
    Flûte on a perdu quasiment 100 ans en le mettant en colère l'ami Victor !
    3
    Jeudi 23 Juin 2011 à 11:26
    Monique
    Plus on avance dans cette biographie, plus j'apprends sur ce Grand Homme. Il est vrai qu'à l'école, c'était rébarbatif, c'est après que l'on s'intéresse. En tout cas, vous avez des sources détaillées. A suivre...
    2
    Jeudi 23 Juin 2011 à 11:08
    Mimi de Bruges
    Quel Homme, j'ai relu un de ces poèmes, pour moi un des plus beaux puisqu'il y parle de liberté ou plutôt de privation de la liberté. C'est tellement bien écrit !

    Liberté !
    De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ?
    De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
    Aux sources, à l'aurore, à la nuée, aux vents ?
    De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?
    Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
    L'aile pour l'accrocher au clou de ta fenêtre ?
    Ne peux-tu vivre heureux et content sans cela ?
    Qu'est-ce qu'ils ont donc fait tous ces innocents-là
    Pour être au bagne avec leur nid et leur femelle ?
    ...
    1
    Jeudi 23 Juin 2011 à 11:01
    Nina Padilha
    Voilà de quoi la France peut s'enorgueillir : d'avoir eu, en son sein, un si grand homme.
    Malheureusement incompris en son temps...
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