• Le Poème de la Maison.

     

    Le Poème de la Maison

     

    Quand les longues nuits recommencent,

    Certains soirs de l'arrière-été,

    Les champs gardent un tel silence          

    Qu'on les croirait inhabités.

     

    Personne sur le seuil des portes ;

    Pas une seule poule dans la cour :

    La vieille maison semble morte

    Et solitaire pour toujours.

     

    Mais, lorsqu'à l'heure accoutumée,

    Au lointain l'on commence à voir

    S'élever, lente, la fumée

    Qui s'échappe d'un toit, le soir,

     

    On sait que la maison fidèle,

    Vit encore profondément,

    Et qu'une âme demeure en elle,

    Et qu'elle garde un cœur aimant.

     

    La fumée évoque la flamme

    Dont son âtre va flamboyer,

    Et la douce attente des femmes

    Assises devant le foyer…

     

    Et le pays se rassérène

    A mesure qu'à l'horizon,

    Haute, sinueuse et sereine,

    Monte l'haleine des maisons...

     

     Louis Mercier

     

     

     

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