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Par Peut-être le 30 Octobre 2011 à 08:51--
La Fatigue
Vous me dites, Monsieur, que j'ai mauvaise mine
Qu'avec cette vie qu' je mène je me ruine
Que l'on ne gagne rien à trop se prodiguer.
Vous me dites enfin que je suis fatigué
Oui je suis fatigué, Monsieur, mais je m'en flatte
J'ai tout de fatigué, le cœur, la voix, la rate
Je m'endors épuisé je me réveille las
Mais grâce à Dieu, Monsieur, je ne m'en soucie pas
Et quand j'm'en soucie, je me ridiculise
La fatigue souvent n'est qu'une vantardise
On n'est jamais aussi fatigué qu'on le croit
Et quand cela serait, n'en a-t-on pas le droit ?
Je ne vous parle pas des tristes lassitudes
Qu'on a lorsque le corps harassé d'habitudes
N'a plus pour se mouvoir, que de pâles raisons
Lorsqu'on a fait de soi son unique horizon
Lorsqu'on n'a rien à perdre, à vaincre ou à défendre
Cette fatigue-là est mauvaise à entendre
Elle fait le front lourd, l’œil morne, le dos rond
Et vous donne l'aspect d'un vivant moribond
Mais se sentir plier sous le poids formidable
Des vies dont un beau jour on s'est fait responsable
Savoir qu'on a des joies ou des pleurs dans ses mains
Savoir qu'on est l'outil, qu'on est le lendemain
Savoir qu'on est le chef, savoir qu'on est la source
Aider une existence à continuer sa course
Et pour cela se battre à s'en user le cœur
Cette fatigue-là, Monsieur, c'est du bonheur
Et sûr, qu'à chaque pas à chaque assaut qu'on livre
On va aider un être à vivre ou à survivre
Et sûr qu'on est le port et la route et le guet
Où prendrait-on le droit d'être trop fatigué ?
Ceux qui font de leur vie une belle aventure
Marquent chaque victoire en creux sur leur figure
Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus
Parmi tant d'autres creux, il passe inaperçu.
La fatigue, Monsieur, c'est un prix toujours juste
C'est le prix d'une journée d'efforts et de luttes
C'est le prix d'un labour, d'un mur ou d'un exploit
Non pas le prix qu'on paie mais celui qu'on reçoit.
C'est le prix d'un travail, d'une journée remplie
Et c'est la preuve aussi qu'on vit avec la vie
Quand je rentre la nuit et que ma maison dort
J'écoute mes sommeils, et là je me sens fort
Je me sens tout gonflé de mon humble souffrance
Et ma fatigue alors, c'est une récompense
Et vous me conseillez d'aller me reposer ?
Mais si j'acceptais là ce que vous proposez,
Si je m'abandonnais à votre douce intrigue,
Mais je mourrais Monsieur, tristement ... de Fatigue.
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Par Peut-être le 25 Octobre 2011 à 09:38
L'art de gouverner ne consiste pas à rendre souhaitable ce qui est possible. Il consiste à rendre possible tout ce qui est souhaitable.(Cardinal Marty)
Messieurs, cet homme donne peut-être l’impression d’être un idiot, il se comporte peut-être comme un idiot, mais ne vous y fiez pas, il est profondément idiot. (Groucho Marx)
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Par Peut-être le 23 Octobre 2011 à 13:00
Salut Baptiste ! Ca y est on a gagné !
- Non… On a perdu !
- Bof… gagné ? perdu ? à un point près qu’est-ce que ça change.
- La différence c’est que si tu es un point devant tu ris et tu n’a mal nulle part, alors qu’un point derrière tu pleures et tu a mal partout !
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Par Peut-être le 18 Octobre 2011 à 08:39Quand les roses fleurissaient…Sur le lien ci-dessous elles s'épanouissent !
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Par Peut-être le 7 Octobre 2011 à 08:21
Extrait du dictionnaire des idées reçues : (Gustave Flaubert)
- Abricots : Nous n’en aurons pas cette année.
- Affaires (les) : Passent avant tout. Une femme doit éviter de parler des siennes. Sont dans la vie ce qu’il y a de plus important. Tout est là.
- Bossus : Ont beaucoup d’esprit. Sont très recherchés des femmes lascives.
- Calvitie : Toujours précoce, est causée par des excès de jeunesse ou la conception de grandes pensées.
- Cèdre : Celui du jardin des plantes a été rapporté dans un chapeau.
- Célibataires : Tous égoïstes et débauchés. On devrait les imposer. Se préparent une triste vieillesse.
- Cérumen : « Cire humaine ». Se garder de l’ôter, parce qu’elle empêche les insectes d’entrer dans les oreilles.
- Clarinette : En jouer rend aveugle. (tous les aveugles jouent de la clarinette).
- Crapaud : Mâle de la grenouille. Possède un venin fort dangereux. Habite l’intérieur des pierres.
- Cygne : Chante avant de mourir. Avec son aile peut casser la cuisse d’un homme. Le « Cygne de Cambrai » n’était pas un oiseau, mais un homme nommé Fénelon. Le « Cygne de Mantoue », c’est Virgile. Le « Cygne de Pesaro », c’est Rossini.
- Décoration Légion d’Honneur : La blaguer, mais la convoiter. Quand on l’obtient, toujours dire qu’on ne l’a pas demandée.
- Dormir : Trop dormir épaissit le sang.
- Dos : Une tape dans le dos peut rendre poitrinaire.
- Echafaud : S’arranger, quand on y monte, pour prononcer quelques mots éloquents avant de mourir.
- Enterrement : A propos du défunt : « Et dire que je dînais avec lui il y a huit jours ! ». S’appellent obsèques quand il s’agit d’un général, enfouissement quand c’est celui d’un philosophe.
- Erection : Ne se dit qu’en parlant des monuments.
- Vieillard : A propos d’une inondation, d’un orage, etc. Les vieillards du pays ne se rappellent jamais en avoir vu un semblable.
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Par Peut-être le 4 Octobre 2011 à 08:51
Un petit mot au sujet de l’Oulipo : extrait de Wikipedia.
L'Ouvroir de littérature potentielle, généralement désigné par son acronyme OuLiPo (ou Oulipo), est un groupe international de littéraires et de mathématiciens se définissant comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir ». On prête cette définition à Raymond Queneau.
L'OuLiPo se définit d'abord par ce qu'il n'est pas :
- Ce n'est pas un mouvement littéraire.
- Ce n'est pas un séminaire scientifique.
- Ce n'est pas de la littérature aléatoire.
Ce sujet contient une mine d’informations et de publications, mais pour en donner un exemple ici, prenons la fable de La Fontaine « la cigale et la fourmi » modifiée selon la méthode de « S + 7 ». Cette méthode mise au point par Jean Lescure, consiste à remplacer, dans une phrase choisie, chaque substantif, chaque adjectif, chaque verbe par le septième de la même espèce dans un dictionnaire choisi.
Raymond Queneau a utilisé le Nouveau Petit Larousse illustré de 1952, pour réécrire cette fable : le septième substantif féminin en partant de cigale était cimaise et le septième à partir de fourmi était fraction, ce qui donne ceci :
LA CIMAISE ET LA FRACTION
La cimaise ayant chaponné tout l’éternueur
Se tuba fort dépurative quand la buxacée fut verdie
Pas un sexué pétrographique morio de mouffette ou de verrat
Elle alla crocher fange
Chez la fraction sa volcanique,
La processionnant de lui primer
Quelque gramen pour succomber
Jusqu’à la salanque nucléaire.
« Je vous peinerai, lui discorda-t-elle,
Avant l’apanage, folâtrerie d’Annamite !
Interlocutoire et priodonte ! »
La fraction n’est pas prévisible :
C’est là son moléculaire défi.
« Que feriez-vous au tendon cher ? »
Discorda-t-elle à cette énarthrose.
« Nuncupation et joyau à tout vendeur,
Je chaponnais, ne vous déploie. »
« Vous chaponniez ? J’en suis fort alarmante
Eh bien ! Débagoulez maintenant ! »
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Par Peut-être le 19 Septembre 2011 à 08:29Quelqu'un qui réfléchit avec sa tête et qui sait bricoler à temps perdu !-
Un lien qui donne accès à une autre vidéo :
http://www.youtube.com/watch_popup?v=HSKyHmjyrkA&feature=email
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Par Peut-être le 14 Septembre 2011 à 08:29
Lipogramme, que l’on pourrait croire formé du préfixe « lipo » (graisse), et de gamma (lettre), est en réalité composé à partir du radical « leipo » (je laisse, je perds) et désigne un jeu littéraire dont les règles proscrivent l’usage d’une ou plusieurs lettres de l’alphabet.
Nous savons que Georges Perec a été un artiste en la matière, avant de parler de lui prochainement, voici au préalable cinq quatrains – extraits d’une œuvre écrite en 1842 par Georges Peignot – on y constate l’absence successivement des voyelles A, E, I, O, U :
Ton désir, ô mon prince, est de nous rendre heureux,
De tes peuples divers écoute donc les vœux :
Sur ton trône chéri, sois longtemps le modèle
Des rois dignes un jour d’une gloire immortelle.
Toi qu’on connaît partout, ô divin artisan,
Tu nous a tous soumis à la loi d’un tyran,
Tyran craint d’un chacun qu’on baptisa la mort.
Oui, mourir tôt ou tard, humain, voilà ton sort !
Le méchant est tremblant quand l’horloge banale,
Auprès de ton grabat, sonne l’heure fatale ;
Et son cœur, ulcéré par les remords rongeurs,
Sent à chaque moment redoubler ses douleurs.
Le ciel, en sa fureur, a semé sur la terre
Les peines, les chagrins, la fièvre, la misère ;
Chacun en a sa part et chacun ici-bas
Ne peut en espérer le terme qu’au trépas.
De la religion respectez les mystères ;
Et dans vos ennemis ne voyez que des frères.
Donnez à l’indigent, ^protégez l’orphelin ;
De vos bienfaits cachés ne soyez jamais vains.
13 commentaires -
Par Peut-être le 4 Septembre 2011 à 00:00
Et l'autre qui demandait vaut-il mieux être en avance... ou à l'heure exacte : en résumé est-il préférable d'être AVANT ? PENDANT ? OU APRES ?
Ce à quoi quelqu'un répondit : "Mieux vaut avant, parce qu'après c'est pendant !"
Demain la rentrée… Une montre pour rejoindre l’école à l’heure !
Clic sur le lien pour voir apparaître une montre humaine
(Ensuite, un clic dans la montre change la présentation)
http://lovedbdb.com/nudemenClock/index2.html
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