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Le 22 septembre.
Une chanson peu connue dans laquelle Brassens a une approche inhabituelle de la femme.
"Brassens utilise l'épiphore (répétition) avec le troisième vers de chaque strophe, puis avec le dernier vers de chaque strophe. On peut degager deux axes de ce poème : 1- le souvenir 2- le temps efface l'amour. Noter l'utilisation des champs lexicaux de la mort et du temps."
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Un vingt-deux septembre au diable vous partîtes, / Et, depuis, chaque année, à la date susdite, / Je mouillais mon mouchoir en souvenir de vous... / Or, nous y revoilà, mais je reste de pierre, / Plus une seule larme à me mettre aux paupières : / Le vingt-deux septembre, aujourd'hui, je m'en fous.
On ne reverra plus au temps des feuilles mortes, / Cette âme en peine qui me ressemble et qui porte / Le deuil de chaque feuille en souvenir de vous... / Que le brave Prévert et ses escargots veuillent / Bien se passer de moi pour enterrer les feuilles : / Le vingt-deux septembre, aujourd'hui, je m'en fous.
Jadis, ouvrant mes bras comme une paire d'ailes, / Je montais jusqu'au ciel pour suivre l'hirondelle / Et me rompais les os en souvenir de vous... / Le complexe d'Icare à présent m'abandonne, / L'hirondelle en partant ne fera plus l'automne : / Le vingt-deux septembre, aujourd'hui, je m'en fous.
Pieusement noué d'un bout de vos dentelles, / J'avais, sur ma fenêtre, un bouquet d'immortelles / Que j'arrosais de pleurs en souvenir de vous... / Je m'en vais les offrir au premier mort qui passe, / Les regrets éternels à présent me dépassent : / Le vingt-deux septembre, aujourd'hui, je m'en fous.
Désormais, le petit bout de coeur qui me reste / Ne traversera plus l'équinoxe funeste / En battant la breloque en souvenir de vous... / Il a craché sa flamme et ses cendres s'éteignent, / A peine y pourrait-on rôtir quatre châtaignes : / Le vingt-deux septembre, aujourd'hui, je m'en fous.
Et c'est triste de n'être plus triste sans vous
Tags : chanson, brassens
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Commentaires
Ah, souvenir d'un "largage" amoureux qui a fini par s'oublier et c'est tant mieux...
GROS BECS Guy.
Je connais cette chanson que j'adore. Evidemment, la dernière phrase fait réflêchir : soulagement de ne plus souffrir, impression d'ennui sans cette souffrance... Merci pour ce partage !
Lorsque la tristesse n'est plus, l'amour a disparu... c'est un beau texte qui me laisse bien songeuse. Merci pour le partage je ne connaissais pas
Gros bisous Guytou et bonne journée
Brassens c'est ma jeunesse alors ... çà fait longtemps que je connai mais c'est toujours agréable à réécouter! bisous !
Vi je la connais celle-ci Peut-être ! Les années passent et l'oubli s'installe... aujourd'hui il s'en fout ! Merci bien !
Je ne connaissais pas. On ne peut pas vivre avec des souvenirs tristes, sachons tourner la page.
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Je découvre avec plaisir. Merci.
Bon week-end.
Bisoux
dom