• Lèche-cocu de Georges Brassens.

    Parmi les chansons les moins connues de Brassens on peut sans doute classer "Lèche-cocu".

    La présentation de la vidéo n'est pas fameuse mais je n'ai pas trouvé mieux, par ailleurs, elle est introuvable sur deezer.

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    Comme il chouchoutait les maris, / Qu'il les couvrait de flatteries, / Quand il en pinçait pour leurs femmes / Qu'il avait des cornes au cul, / On l'appelait lèche-cocu. / Oyez tous son histoire infâme.

    Si le mari faisait du bateau, / Il lui parlait de tirant d'eau, / De voiles, de mats de misaine, / De yacht, de brick et de steamer, / Lui, qui souffrait du mal de mer / En passant les ponts de la Seine.

    Si l'homme était un peu bigot, / Lui qui sentait fort le fagot, / Criblait le ciel de patenôtres, / Communiait à grand fracas, / Retirant même en certains cas / Le pain bénit de la bouche d'un autre.

    Si l'homme était sergent de ville, / En sautoir - mon Dieu, que c'est vil - / Il portait un flic en peluche, / Lui qui, sans ménager sa voix, / Criait "Mort aux vaches" autrefois, / Même atteint de la coqueluche.

    Si l'homme était un militant, / Il prenait sa carte à l'instant / Pour bien se mettre dans sa manche, / Biffant ses propres graffiti / Du vendredi, le samedi / Ceux du samedi, le dimanche.

    Et si l'homme était dans l'armée, / Il entonnait pour le charmer / "Sambre-et-Meuse" et tout le folklore, / Lui, le pacifiste bêlant / Lui fabriquait des cerfs-volants / Avec le drapeau tricolore.

    Eh bien, ce malheureux tocard / Faisait tout ça vainement, car / Étant comme cul et chemise / Avec les maris, il ne put / Jamais parvenir à son but: / Toucher à la fesse promise.

    Ravis, ces messieurs talonnaient / Le bougre qui les flagornait / A la ville, comme à la campagne, / Ne lui laissant pas l'occasion / De se trouver, quelle dérision, / Seul à seul avec leurs compagnes.

    Et nous, copains, cousins, voisins, / Profitant (on n'est pas des saints) / De ce que ces deux imbéciles / Se passaient rhubarbe et séné, / On se partageait leur dulcinée / Qui se laissait faire docile.

    Et, tandis que lèche-cocu / Se prosternait cornes au cul / Devant ses éventuelles victimes, / Par surcroît, l'on couchait aussi - / La morale était sauve ainsi - / Avec sa femme légitime.

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  • Commentaires

    8
    Samedi 22 Septembre 2012 à 05:50

    Une belle découverte ! Merci.

    Bon week-end.
    Bisoux

    dom

    7
    Vendredi 21 Septembre 2012 à 18:08

    Merci de ton passage La Parisienne. Je ne peux pas te rendre la politesse, tu n'as pas validé le lien. 

    6
    La Parisienne
    Vendredi 21 Septembre 2012 à 17:16

    Indémmodable, ce cher Brassens .Rien ne l'a arrêté...et c'est toujours d'actualité !

    5
    Vendredi 21 Septembre 2012 à 17:06

    Mais où allait il chercher tout ça. Je ne la connaissais pas celle là. Très drôle.

    Bon week end.

    4
    Vendredi 21 Septembre 2012 à 15:32

    Et l'autre disait : "Moi ma femme elle me fait cocu !"

    - "Tu as de la chance... La mienne elle me fait partout !"  (Oups ! ce n'est pas de moi ! )

     

    3
    Vendredi 21 Septembre 2012 à 14:21

    Joli mot qui sied bien à celui qui le porte... tout autant que les cornes !!!

    GROS BECS Guy.

    2
    Vendredi 21 Septembre 2012 à 12:58
    Lylie-

    Je ne connaissais pas, en lisant le texte j'ai pensé que faire un dico_Brassens ne serait pas de trop les mots volent comme des balles de ping-pong et à la fin nous font éclater de rire, c'est super !

    Gros sibous calinoux guytou

    1
    Vendredi 21 Septembre 2012 à 11:22
    jill bill

    Ah plus de newletter encore une fois !!!   Je ne le connaissais pas celui-là...  Malgré tout n'atteint pas son but, le pieu de l'autre et la légitime qui va avec ! Superbe écriture ! Merci... Peut-être !

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