Pourquoi le Tour de France ne m’intéresse-t-il si peu depuis quelques années ? Je me pose cette question car il me semble que l’intérêt pour cette épreuve populaire s’est érodé depuis… Depuis quand au fait ?

Peut-être que le Tour en a pris un coup - à mes yeux - depuis l’affaire Festina en 1998 ? Il me semble que le scandale du dopage, longtemps sous-jacent, dévoilé au grand jour dans un jeu de dupes, a mis un coup de frein brutal à l’attrait que j’avais pour ces champions.

Cependant, lorsque je pousse la réflexion, il me semble que la façon dont a évolué le tracé et l’organisation des étapes a fait germer dans mon esprit l’idée qu’il s’agirait d’une série d’épreuves consécutives et non plus d’un véritable Tour de France. En effet, si l’épreuve se devait d’évoluer en sortant du traditionnel « chemin de ronde » pour sillonner le centre du pays et intéresser « toute » la France pourquoi truffer le circuit de sauts en avion ?

Pourquoi ne pas privilégier le principe de véritables étapes avec installation des coureurs sur place et départ le lendemain de cette même ville ? J’ai vu des arrivées du Tour qui, dans les minutes suivant le pointage de la voiture balai, laissaient place nette comme s’il ne s’était rien passé. Une fois les images enregistrées par les caméras, le bouquet remis et le quart Perrier avalé, tout est nettoyé. Alors que dans ma mémoire d’ado je revois la fête qui perdure jusqu’au milieu de la nuit et le rassemblement des coureurs au cours de la matinée pour un nouveau départ. Il faut innover, certes, mais pas pour faire n’importe quoi. Le fait de modifier ce qui existe ne signifie pas systématiquement que c’est mieux ! Qu’est-ce qui permet de penser que le départ précipité de la ville « arrivée » pour rejoindre dare-dare les hôtels ailleurs… Où l’ambiance Tour de France n’a pas encore pu se développer alors que l’on éteint à la hâte l’ambiance de l’arrivée à peine montée en puissance.

Peut-être en viendrons-nous à l’avenir à un Tour de France virtuel auquel nous pourrons directement participer en payant un supplément sur le forfait du FAI.