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Une visite à la carte.
Déjà publié, mais c’est de saison !
Salut Baptiste. As-tu terminé l’envoi des cartes de vœux ?
- On en expédie beaucoup moins depuis l’utilisation de l’Internet !
- Bien sûr, mais le papier reste le papier….
- L'usage des cartes de visite du Nouvel An est apparu assez tard chez nous. Jusqu'au XVIIe siècle, les visites se rendaient toujours en personne. On peut noter cependant, comme un acheminement vers les cartes, l'usage dont nous parle Lemierre dans son poème des Fastes et qui était courant vers le milieu du grand siècle. A cette époque, des industriels avaient monté diverses agences, qui, contre la modique somme de deux sols, mettaient à votre disposition un gentilhomme en sévère tenue noire, lequel, l'épée au côté, se chargeait d'aller présenter vos compliments à domicile ou d'inscrire votre nom à la porte du destinataire.
Mais un temps vint où le gentilhomme lui-même fut remplacé par la carte de visite. Cela se passa sous Louis XIV, dans les dernières années de son règne, comme l'atteste ce sonnet-logogriphe du bon Bernard La Monnoye :
Souvent, quoique léger, je lasse qui me porte ;
Un mot de ma façon vaut un ample discours ;
J'ai sous Louis le Grand commencé d'avoir cours,
Mince, long, plat, étroit, d'une étoffe peu forte.
Les doigts les moins savants me traitent de la sorte ;
Sous mille noms divers, je parais tous les jours ;
Aux valets étonnés je suis d'un grand secours ;
Le Louvre ne voit pas ma figure à sa porte.
Une grossière main vient la plupart du temps
Me prendre de la main des plus honnêtes gens.
Civil, officieux, je suis né pour la ville.
Dans le plus dur hiver, j'ai le dos toujours nu,
Et, quoique fort commode, à peine m'a-t-on vu
Qu'aussitôt négligé je deviens inutile.
Tags : carte, visite, , sous, porte
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Commentaires
Cet usage des cartes de voeux se maintient malgré Internet... et les motifs décoratifs sont délicieusement surannés ...
Bonsoir Ountès
Ravie d'avoir appris encore quelque chose chez toi !
Que 2012 soit pour toi et les tiens une année de bonheur et que votre santé soit de fer, car on dit que c'est le plus important !
bises
J'aime toujours recevoir des cartes manuscrites... et je les garde précieusement.
BISOUS le cuisiniste d'exception
Ah la carte de visite... J'en ai tjs, pour déposer aux enterrements... guère plus ma foi ! Bon lundi Ontés Passat !
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La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre.
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En lisant ton article très instructif quant à l'origine de la tradition, je me dis que si le système texto et e-mail a arrangé plus d'une personne, ce n'est pas mon cas (sauf pour les voeux de convenance ou les années de grande flemme
) Si le fait de se souhaiter "bonne année" est un peu étrange, vu que nous ne
pouvons rien changer au cours des choses ou presque, j'ai toujours aimé envoyé une p'tite ou grande carte. Je ne me ferais jamais au support virtuel, même si j'ai comme les autres recours aux
cybercartes dont certaines sont rigolotes. Je me souviens très bien de celles reçues ou envoyées qui avaient un décor pailleté, de quoi rêver et partir en voyage bien au-delà des quelques mots
griffés au dos. 
Evidemment, pour être plus terre à terre et moins terre à ciel, il y a le coût du timbre qui a du
freiner les ardeurs des écrivains en herbe, écrivains souffleurs de voeux de l'année qui démarre.
Pour conclure mon roman feuilleton, j'ai envoyé trois cartes par voie postale (jamais deux sans trois
) et quelques
unes par le net, en attendant d'avoir mon coursier personnel...
Gros sibous calinoux cher Ountès, peu importe le style, l'essentiel c'est l'attention pour l'autre