•    

     

    Salut Baptiste ! Tu as entendu… le Président explique bien les choses…au sujet des primaires.

    -      Il n’est pas le seul.

    -      Oui, le Premier Ministre dit que c’est moderne et que l’UMP pourrait s’en inspirer en 2017, JF Coppé dit à peu près la même chose.

    -      Et le Président dit que c’est absurde et que De Gaulle avait prévu une élection à 2 tours et non pas à 4 tours.

    -      Oui mais il faut préciser que Nicolas Sarkozy lui-même a intégré ce principe dans les statuts de l’UMP, du temps où il présidait ce parti.

    -      Oui… C’est curieux ?

    -      Evoquer la stratégie du Général lors de l’élaboration de la constitution de la 5ème République est sans doute très judicieux, cependant, le temps a passé et d’abord la constitution a été tellement « triturée » depuis 1958 qu’elle est fortement défigurée, ensuite, on pourrait dire sur le ton de la plaisanterie que pour la primaire De Gaulle avait effectué le premier tour à Londres ! Il est vrai qu'il abhorrait les partis et leurs combinaisons...

    -      Comment  connaître l’état d’esprit du Général pour s’en inspirer ? On sait par exemple qu’il payait l’électricité des appartements privés à l’Elysée ainsi que les repas de ses invités personnels. On peut se demander si ses successeurs l’ont imité sur ces points particuliers non exhaustifs… (Sans parler de son indemnité de Président qui était relativement faible)

    -      Beaucoup l’admirent mais pas à ce point-là… Faut pas exagérer !

     

     

    tandem-4.jpgPrimaires à 2 ou à 4 tours ?TandemBike.jpg

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  • Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vieKipling.jpg

    Et sans dire un seul mot te remettre à rebâtir,

    Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties

    Sans un geste et sans un soupir ;

     

    Si tu peux être amant sans être fou d'amour,

    Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre

    Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,

    Pourtant lutter et te défendre ;

     

    Si tu peux supporter d'entendre tes paroles

    Travesties par des gueux pour exciter des sots,

    Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles

    Sans mentir toi-même d'un seul mot ;

     

    Si tu peux rester digne en étant populaire,

    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois

    Et si tu peux aimer tous tes amis en frère

    Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

     

    Si tu sais méditer, observer et connaître

    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;

    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,

    Penser sans n'être qu'un penseur;

     

    Si tu peux être dur sans jamais être en rage,

    Si tu peux être brave et jamais imprudent,

    Si tu sais être bon, si tu sais être sage

    Sans être moral ni pédant ;

     

    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite

    Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,

    Si tu peux conserver ton courage et ta tête

    Quand tous les autres les perdront,

     

    Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire

    Seront à tout jamais tes esclaves soumis

    Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,

    Tu seras un homme, mon fils.

     

    Rudyard. Kipling (1865 – 1936) – photo : Wikipédia

     

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  • 800px-Election_MG_3455-copie-1.jpg 

    Salut Baptiste ! Alors… As-tu voté ?

    -      Non…

    -      Pas étonnant que JF Coppé trouve qu’il en manque…

    -      Il a donné les chiffres.

    -      45 millions de socialistes en France !

    -      Tu ne fais pas une erreur.

    -      Il a expliqué « ceux qui votent sont socialistes et le problème c’est qu’avec ce système le secret n’est pas assuré » et il ajoute « sur 45 millions de français seulement 4 sur 100 ont voté et donc 96% n’ont pas voté ».

    -      Effectivement s’il estime que 96% n’ont pas voté c’est bien qu’il les classe chez les socialistes, sinon pourquoi imaginer qu'ils aillent voter ?

    -      Ça fait beaucoup !

    -   Peut-être se trompe-t-il ?

    -   Peut-être.

     

     

    (photo : Wikipédia)

     

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  • -
    -
    Stances de Corneille
     
    Marquise si mon visage
     A quelques traits un peu vieux,
     Souvenez-vous qu'à mon âge
     Vous ne vaudrez guère mieux.
     
     Le temps aux plus belles choses
     Se plaît à faire un affront,
     Et saura faner vos roses
     Comme il a ridé mon front.
     
     Le même cours des planètes
     Règle nos jours et nos nuits
     On m'a vu ce que vous êtes
     Vous serez ce que je suis.
     
     Cependant j'ai quelques charmes
     Qui sont assez éclatants
     Pour n'avoir pas trop d'alarmes
     De ces ravages du temps.
     
     Vous en avez qu'on adore;
     Mais ceux que vous méprisez
     Pourraient bien durer encore
     Quand ceux-là seront usés.
     
     Ils pourront sauver la gloire
     Des yeux qui me semblent doux,
     Et dans mille ans faire croire
     Ce qu'il me plaira de vous.
     
     Chez cette race nouvelle,
     Où j'aurai quelque crédit,
     Vous ne passerez pour belle
     Qu'autant que je l'aurai dit.
     
     Pensez-y, belle Marquise.
     Quoiqu'un grison fasse effroi,
     Il vaut bien qu'on le courtise,
     Quand il est fait comme moi.
     
    Chanté par Brassens:
     
    Marquise, si mon visage
     A quelques traits un peu vieux,
     Souvenez-vous qu'à mon âge
     Vous ne vaudrez guère mieux.
     {2x}
     
    Le temps aux plus belles choses
     Se plaît à faire un affront
     Et saura faner vos roses
     Comme il a ridé mon front.
     {2x}
     
    Le même cours des planètes
     Règle nos jours et nos nuits
     On m'a vu ce que vous êtes;
     Vous serez ce que je suis.
     {2x}
     
    Peut-être que je serai vieille,
     Répond Marquise, cependant
     J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille,
     Et je t'emmerde en attendant.
     {2x}
     
     
     
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  • -
    Brassens chante Hugo (suite)
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    -
    La même en italien est très agréable à entendre aussi.
    Le poème est ici plus complet, Brassens n'en interprète qu'un extrait :

    La Légende de la Nonne

     

     

    Venez, vous dont l'œil étincelle,

    Pour entendre une histoire encor,

    Approchez : je vous dirai celle

    De doña Padilla del Flor.

    Elle était d'Alanje, où s'entassent

    Les collines et les halliers. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Il est des filles à Grenade,

    Il en est à Séville aussi,

    Qui, pour la moindre sérénade,

    A l'amour demandent merci ;

    Il en est que d'abord embrassent,

    Le soir, les hardis cavaliers. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Ce n'est pas sur ce ton frivole

    Qu'il faut parler de Padilla,

    Car jamais prunelle espagnole

    D'un feu plus chaste ne brilla ;

    Elle fuyait ceux qui pourchassent

    Les filles sous les peupliers. -

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Rien ne touchait ce cœur farouche,

    Ni doux soins, ni propos joyeux ;

    Pour un mot d'une belle bouche,

    Pour un signe de deux beaux yeux,

    On sait qu'il n'est rien que ne fassent

    Les seigneurs et les bacheliers. -

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Elle prit le voile à Tolède,

    Au grand soupir des gens du lieu,

    Comme si, quand on n'est pas laide,

    On avait droit d'épouser Dieu.

    Peu s'en fallut que ne pleurassent

    Les soudards et les écoliers. -

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Mais elle disait : "Loin du monde,

    Vivre et prier pour les méchants !

    Quel bonheur ! Quelle paix profonde

    Dans la prière et dans les chants !

    Là, si les démons nous menacent,

    Les anges sont nos boucliers !" -

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Or, la belle à peine cloîtrée,

    Amour dans son cœur s'installa.

    Un fier brigand de la contrée

    Vint alors et dit : Me voilà !

    Quelquefois les brigands surpassent

    En audace les chevaliers. -

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Il était laid ; des traits austères,

    La main plus rude que le gant ;

    Mais l'amour a bien des mystères,

    Et la nonne aima le brigand.

    On voit des biches qui remplacent

    Leurs beaux cerfs par des sangliers. -

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Pour franchir la sainte limite,

    Pour approcher du saint couvent,

    Souvent le brigand d'un ermite

    Prenait le cilice, et souvent

    La cotte de maille où s'enchâssent

    Les croix noires des templiers. -

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    La nonne osa, dit la chronique,

    Au brigand par l'enfer conduit,

    Aux pieds de sainte Véronique

    Donner un rendez-vous la nuit,

    A l'heure où les corbeaux croassent,

    Volant dans l'ombre par milliers. -

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Padilla voulait, anathème !

    Oubliant sa vie en un jour,

    Se livrer, dans l'église même,

    Sainte à l'enfer, vierge à l'amour,

    Jusqu'à l'heure pâle où s'effacent

    Les cierges sur les chandeliers. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Or, quand, dans la nef descendue,

    La nonne appela le bandit,

    Au lieu de la voix attendue,

    C'est la foudre qui répondit.

    Dieu voulut que ses coups frappassent

    Les amants par Satan liés. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Aujourd'hui, des fureurs divines

    Le pâtre enflammant ses récits,

    Vous montre au penchant des ravines

    Quelques tronçons de murs noircis,

    Deux clochers que les ans crevassent,

    Dont l'abri tuerait ses béliers. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Quand la nuit, du cloître gothique

    Brunissant les portails béants,

    Change à l'horizon fantastique

    Les deux clochers en deux géants ;

    A l'heure où les corbeaux croassent,

    Volant dans l'ombre par milliers… -

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Une nonne, avec une lampe,

    Sort d'une cellule à minuit ;

    Le long des murs le spectre rampe,

    Un autre fantôme le suit ;

    Des chaînes sur leurs pieds s'amassent,

    De lourds carcans sont leurs colliers. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    La lampe vient, s'éclipse, brille,

    Sous les arceaux court se cacher,

    Puis tremble derrière une grille,

    Puis scintille au bout d'un clocher ;

    Et ses rayons dans l'ombre tracent

    Des fantômes multipliés. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Les deux spectres qu'un feu dévore,

    Traînant leur suaire en lambeaux,

    Se cherchent pour s'unir encore,

    En trébuchant sur des tombeaux ;

    Leurs pas aveugles s'embarrassent

    Dans les marches des escaliers. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Mais ce sont des escaliers fées,

    Qui sous eux s'embrouillent toujours ;

    L'un est aux caves étouffées,

    Quand l'autre marche au front des tours ;

    Sous leurs pieds, sans fin se déplacent

    Les étages et les paliers. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Elevant leurs voix sépulcrales,

    Se cherchant les bras étendus,

    Ils vont… Les magiques spirales

    Mêlent leur pas toujours perdus ;

    Ils s'épuisent et se harassent

    En détours, sans cesse oubliés. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    La pluie alors, à larges gouttes,

    Bat les vitraux frêles et froids ;

    Le vent siffle aux brèches des voûtes ;

    Une plainte sort des beffrois ;

    On entend des soupirs qui glacent,

    Des rires d'esprits familiers. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Une voix faible, une voix haute,

    Disent : "Quand finiront les jours ?

    Ah ! Nous souffrons par notre faute ;

    Mais l'éternité, c'est toujours !

    Là, les mains des heures se lassent,

    A retourner les sabliers…" –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    L'enfer, hélas ! ne peut s'éteindre.

    Toutes les nuits, dans ce manoir,

    Se cherchent sans jamais s'atteindre

    Une ombre blanche, un spectre noir,

    Jusqu'à l'heure pâle où s'effacent

    Les cierges sur les chandeliers. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Si, tremblant à ces bruits étranges,

    Quelque nocturne voyageur

    En se signant demande aux anges

    Sur qui sévit le Dieu vengeur,

    Des serpents de feu qui s'enlacent

    Tracent deux noms sur les piliers. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

    Cette histoire de la novice,

    Saint Ildefonse, abbé, voulut

    Qu'afin de préserver du vice

    Les vierges qui font leur salut,

    Les prieures la racontassent

    Dans tous les couvents réguliers. –

    Enfants, voici des bœufs qui passent,

    Cachez vos rouges tabliers !

     

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  • Brassens chante Hugo
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    Gastibelza, l'homme à la carabine,
    Chantait ainsi:
    « Quelqu'un a-t-il connu doña Sabine,
    Quelqu'un d'ici?
    Chantez,  dansez, villageois, la nuit gagne
    Le mont Falù.
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou!

    « Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine,
    Ma señora?
    Sa mère était la vieille maugrabine
    D'Antequera,
    Qui chaque nuit criait dans la Tour-Magne
    Comme un hibou.
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou!

    « Dansez, chantez ! Des biens que l'heure envoie
    Il faut user.
    Elle était jeune et son œil plein de joie
    Faisait penser
    A ce vieillard qu'un enfant accompagne.
    Jetez un sou!.
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou!

    « Vraiment, la reine eût près d'elle été laide
    Quand, vers le soir,
    Elle passait sur le pont de Tolède
    En corset noir.
    Un chapelet du temps de Charlemagne
    Ornait son cou.
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou.

    « Le roi disait, en la voyant si belle,
    A son neveu,
    - Pour un baiser, pour un sourire d'elle,
    Pour un cheveu,
    Infant don Ruy, je donnerais l'Espagne
    Et le Pérou!
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou!

    « Je ne sais pas si j'aimais cette dame,
    Mais je sais bien
    Que, pour avoir un regard de son âme,
    Moi, pauvre chien,
    J'aurais gaîment passé dix ans au bagne
    Sous le verrou.

    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou!

    « Un jour d'été que tout était lumière,
    Vie et douceur,
    Elle s'en vint jouer dans la rivière
    Avec sa sœur,
    Je vis le pied de sa jeune compagne
    Et son genou...---
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou!

    « Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre
    De ce canton,
    Je croyais voir la belle Cléopâtre,
    Qui, nous dit-on,
    Menait César, empereur d'Allemagne,
    Par le licou.
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou!

    « Dansez, chantez, villageois, la nuit tombe.
    Sabine, un jour,
    A tout vendu, sa beauté de colombe,
    Tout son amour,
    Pour l'anneau d'or du comte de Sardagne
    Pour un bijou.

    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou!

    « Sur ce vieux banc souffrez que je m'appuie,
    Car je suis las.
    Avec ce comte elle s'est donc enfuie!
    Enfuie, hélas!
    Par le chemin qui va vers la Cerdagne,
    Je ne sais où...---
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou!

    « Je la voyais passer de ma demeure,
    Et c'était tout.
    Mais à présent je m'ennuie à toute heure,
    Plein de dégoût,
    Rêveur oisif, l'âme dans la campagne,
    La dague au clou...---
    Le vent qui vient à travers la montagne
    M'a rendu fou! »

     

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  • Extrait du dictionnaire des idées reçues : (Gustave Flaubert)

     

    -      Abricots : Nous n’en aurons pas cette année. flaub.jpg

    -      Affaires (les) : Passent avant tout. Une femme doit éviter de parler des siennes. Sont dans la vie ce qu’il y a de plus important. Tout est là.

    -      Bossus : Ont beaucoup d’esprit. Sont très recherchés des femmes lascives.

    -      Calvitie : Toujours précoce, est causée par des excès de jeunesse ou la conception de grandes pensées.

    -      Cèdre : Celui du jardin des plantes a été rapporté dans un chapeau.

    -      Célibataires : Tous égoïstes et débauchés. On devrait les imposer. Se préparent une triste vieillesse.

    -      Cérumen : « Cire humaine ». Se garder de l’ôter, parce qu’elle empêche les insectes d’entrer dans les oreilles.

    -      Clarinette : En jouer rend aveugle. (tous les aveugles jouent de la clarinette).

    -      Crapaud : Mâle de la grenouille. Possède un venin fort dangereux. Habite l’intérieur des pierres.

    -      Cygne : Chante avant de mourir. Avec son aile peut casser la cuisse d’un homme. Le « Cygne de Cambrai » n’était pas un oiseau, mais un homme nommé Fénelon. Le « Cygne de Mantoue », c’est Virgile. Le « Cygne de Pesaro », c’est Rossini.

    -      Décoration Légion d’Honneur : La blaguer, mais la convoiter. Quand on l’obtient, toujours dire qu’on ne l’a pas demandée.

    -      Dormir : Trop dormir épaissit le sang.

    -      Dos : Une tape dans le dos peut rendre poitrinaire.

    -      Echafaud : S’arranger, quand on y monte, pour prononcer quelques mots éloquents avant de mourir.

    -      Enterrement : A propos du défunt : « Et dire que je dînais avec lui il y a huit jours ! ». S’appellent obsèques quand il s’agit d’un général, enfouissement quand c’est celui d’un philosophe.

    -      Erection : Ne se dit qu’en parlant des monuments.

    -      Vieillard : A propos d’une inondation, d’un orage, etc. Les vieillards du pays ne se rappellent jamais en avoir vu un semblable.

     

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  • 2011.10.06
     
    -
    Salut Baptiste ! Tu as l’air bien soucieux… A quoi penses-tu ?
    -      J’ai vu des gens tellement entassés sur la plage l’été dernier, que je réfléchissais à la possibilité éventuelle de réaliser des plages superposées.
    -      Tu n’es pas bien…
    -      On met bien les automobiles sur plusieurs niveaux, les appartements, pourquoi pas les plages ?
    -      Et pourquoi pas l’océan tant que tu y es !
    -

    -      Tu imagines lorsque le premier homme et la première femme sont arrivés sur terre… Toutes ces plages rien que pour deux !
    -      Oui mais pas de Mac-Do… Pas de TGV… Pas d’avions…
    -      Oui mais quel silence et quelle tranquillité.
    -      C’est vrai… Pas de vols, pas d’agressions…
    -      Au fait ! Qui détient la notice de la planète Terre ?
    -      La notice ? Quelle est encore cette ânerie ?
    -      Quand j’achète un outil, un accessoire ou un engin quelconque… je lis la notice pour connaître ce que le constructeur a prévu : combien de temps l’appareil peut-il fonctionner, quel entretien ? Combien de personnes peuvent-elles embarquer ? Quelles pièces faut-il remplacer et dans combien de temps ?
    Il doit bien exister une notice qui précise par exemple « ne pas faire fonctionner au carbone, vitesse à ne pas dépasser 365 tours par an, sensible aux explosions surtout nucléaires, nombre de passagers limité à xx ? etc… etc… J’aimerais savoir qui possède la notice ?
    -      Effectivement ? Il serait prudent de la trouver…
     
     
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  •  

    Un petit mot au sujet de l’Oulipo : extrait de Wikipedia.

     

    L'Ouvroir de littérature potentielle, généralement désigné par son acronyme OuLiPo (ou Oulipo), est un groupe international de littéraires et de mathématiciens se définissant comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir ». On prête cette définition à Raymond Queneau.

     

    L'OuLiPo se définit d'abord par ce qu'il n'est pas :

    -       Ce n'est pas un mouvement littéraire.

    -       Ce n'est pas un séminaire scientifique.

    -       Ce n'est pas de la littérature aléatoire.

     

    Ce sujet contient une mine d’informations et de publications, mais pour en donner un exemple ici, prenons la fable de La Fontaine « la cigale et la fourmi » modifiée selon la méthode de « S + 7 ». Cette méthode mise au point par Jean Lescure, consiste à remplacer, dans une phrase choisie, chaque substantif, chaque adjectif, chaque verbe par le septième de la même espèce dans un dictionnaire choisi.

    Raymond Queneau a utilisé le Nouveau Petit Larousse illustré de 1952, pour réécrire cette fable : le septième substantif féminin en partant de cigale était cimaise et le septième à partir de fourmi était fraction, ce qui donne ceci :

     

    LA CIMAISE ET LA FRACTION

     

    La cimaise ayant chaponné tout l’éternueur

    Se tuba fort dépurative quand la buxacée fut verdieOULIPO.

    Pas un sexué pétrographique morio de mouffette ou de verrat

    Elle alla crocher fange

    Chez la fraction sa volcanique,

    La processionnant de lui primer

    Quelque gramen pour succomber

    Jusqu’à la salanque nucléaire.

    « Je vous peinerai, lui discorda-t-elle,

    Avant l’apanage, folâtrerie d’Annamite !

    Interlocutoire et priodonte ! »

    La fraction n’est pas prévisible :

    C’est là son moléculaire défi.

    « Que feriez-vous au tendon cher ? »

    Discorda-t-elle à cette énarthrose.

    « Nuncupation et joyau à tout vendeur,

    Je chaponnais, ne vous déploie. »

    « Vous chaponniez ? J’en suis fort alarmante

    Eh bien ! Débagoulez maintenant ! »

     

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    G. Brassens chante un poème de Francis Jammes.

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    Par le petit garçon qui meurt près de sa mère

    Tandis que des enfants s'amusent au parterre

    Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment

    Son aile tout à coup s'ensanglante et descend

    Par la soif et la faim et le délire ardent Je vous salue, Marie.

     

    Par les gosses battus, par l'ivrogne qui rentre

    Par l'âne qui reçoit des coups de pied au ventre

    Et par l'humiliation de l'innocent châtié

    Par la vierge vendue qu'on a déshabillée

    Par le fils dont la mère a été insultée Je vous salue, Marie.

     

    Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids

    S'écrie: " Mon Dieu ! " par le malheureux dont les bras

    Ne purent s'appuyer sur une amour humaine

    Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène

    Par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne Je vous salue, Marie.

     

    Par les quatre horizons qui crucifient le monde

    Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe

    Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains

    Par le malade que l'on opère et qui geint

    Et par le juste mis au rang des assassins Je vous salue, Marie.

     

    Par la mère apprenant que son fils est guéri

    Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid

    Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée

    Par le baiser perdu par l'amour redonné

    Et par le mendiant retrouvant sa monnaie Je vous salue, Marie.


     Paroles: Poème de Francis Jammes. Musique: Georges Brassens   1955  "Georges Brassens et sa guitare no.3" © Philips autres interprètes: Frida Boccara, Hugues Aufray (1970), Damien Saez (2001)

     

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