•     2011.04.29

    Hier il y a eu un accident sur l’autoroute, on a dénombré sept morts, la circulation a été bloquée le moins longtemps possible, tout a été mis en œuvre pour débarrasser l’asphalte rapidement et remettre tout en marche… La machine à broyer n’attend pas, c’est la routine. On fabrique des voitures, on crée des autoroutes, on fonce comme des dingues, on s’emplafonne, on rebouche les trous et ça repart… Faut qu’ça roule !

    Oui, je sais « autoroute » est un mot qui ne t’es pas très familier ; elles existaient tout juste et on en parlait quasiment pas lorsque tu es parti définitivement vers l’inconnu. Alors ordinateur, mobile, portable, texto et autres sms, tout cela n’a aucune signification. Quand on voulait te signaler qu’il était l’heure du repas on mettait un linge blanc au bout d’un piquet à l’angle de la cour, de sorte que tu pouvais l’apercevoir depuis le fond du vallon… C’était le sms de l’époque !  

    Ce qui se passait en Chine ou au Japon ne te concernait pas. Tu apprenais quelquefois avec un retard de quinze jours, au hasard d’une rencontre ou chez le boucher, un incident qui s’était déroulé au chef-lieu du canton… Alors, autant dire que les mouvements sur la place Tienanmen paraissaient aussi inaccessibles que ce qui se passe aujourd’hui… dans une autre galaxie ! Et pourtant cela ne fait même pas cent ans que tu es revenu de la guerre de 14. Bien sûr je parle de 1914… la grande guerre, celle que tu me racontais au coin du feu bien plus tard quand j’avais l’âge de raison (et que j’avais quand même souvent tort) !

    Tiens encore deux choses que tu n’as pas connues, tu vois les autoroutes brouillard.jpgdont je te parle plus haut, elles sont très perfectionnées de nos jours, tu n’as jamais vu ces nombreux panneaux lumineux qui signalent tout ce qui se passe. Par exemple toi quand tu partais de bon matin avec tes bœufs pour aller au champ labourer, faucher, ou récolter le foin ou le blé… s’il y avait du brouillard il fallait que tu le voies ! Et tu le voyais bien je crois. Hé bien là sur les autoroutes on prend les gens pour ce qu’ils sont devenus… alors en grosses lettres lumineuses le mot BROUILLARD clignote ! C’est beau… C’est pratique pour ceux qui sont déjà dans la brume toute l’année ! Et il y a bien pire. Aujourd’hui quand quelqu’un est « bourré » il souffle dans un ballon pour le savoir.

    Oui, je sais… j’arrête… Tu finirais par ne pas me croire !

     

    Partager via Gmail

    11 commentaires
  •  

    Salut Baptiste ! Où en est-on avec cette crise ?

    -      La crise, celle qui a « bon dos » dit-on et dont les ministres savent parler lorsqu’ils ne savent pas répondre à la question ?

    -      Oui, celle-là !

    -      Elle a beaucoup chagriné les dirigeants du CAC 40, ils n’ont été augmentés que de 24 %.

    -      Ah mince.

    -      Sans cette terrible crise ils auraient sans doute pu faire mieux.

     

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201324063985-salaires-des-patrons-du-cac-40-le-palmares-2011.htm

     

    Partager via Gmail

    3 commentaires
  • Sports---Loisirs-15484.jpg

    A voir tout l’attirail que préparent certains pêcheurs… On peut se demander si c’est sérieux ???

    On constate ici combien tout cela est simple et facile !

    http://www.youtube.com/watch_popup?v=x3Bf0WhvsNk&vq=medium#t=6

     

     

    Partager via Gmail

    5 commentaires
  • Chambre-et-a-la-Maison-1724.jpg2011.04.27

     

    Salut Baptiste ! Pourquoi les révolutionnaires viennent chez nous ?

    -      Lesquels ?

    -      Ceux qui ont chassé le dictateur qui dirigeait leur pays ?

    -      Effectivement, je me pose la question… A vrai dire je ne comprends pas bien ce qui se passe. Chasser le dictateur de son pays et s’enfuir dans un autre ? Cela me laisse pensif… Un peu comme si les français, après avoir pris La Bastille et tranché la tête de Louis XVI s’étaient précipités en Allemagne ou en Espagne ?

    -      Bizarre !

     

    Partager via Gmail

    7 commentaires
  • Entendu hier sur une radio, à propos d’un « bon mot » prononcé par un chauffeur de taxi, ce qui fait immanquablement penser aux fameuses brèves de comptoir :

     

    Moi je suis tolérant, mais pas plus !

     

    Partager via Gmail

    3 commentaires
  • 2011.04.26

    Salut Baptiste ! Que penses-tu de la mondialisation ?

    -      D’abord qu’elle n’existe pas. Il y aura une véritable mondialisation lorsqu’il y aura un gouvernement mondial. Pour l’instant il s’agit d’une grosse arnaque.

    -      Une arnaque ? Comment ça ?

    -      Pour l’instant ce sont les entreprises qui ont mondialisé leur système afin d’embaucher des ouvriers très peu payés et d’augmenter les bénéfices Personnes-72000.jpgqu’ils redistribuent aux actionnaires.

    -      Ça va marcher longtemps ?

    -      Selon le principe des vases communicants… Jusqu’à ce que l’ouvrier chinois gagne autant que les autres… ou bien jusqu’à ce que les autres gagnent aussi peu que le chinois…

    -      Vivement demain !

     

    Partager via Gmail

    4 commentaires
  •  

    Parmi les jeux de diction, nous avons tous pratiqué peu ou prou celui du virelangue dont la technique existait déjà au 16ème siècle. En voici quelques exemples très connus :  

     

    -      Didon dîna, dit-on, du dos dodu d’un dodu dindon.

    Très ancien également et très connu :

    -      Tonton, ton thé t’a-t-il ôté ta toux ?, Oui, mon thé m’a ôté ma toux.

     

    Autres :

     

    -      Si six scies scient six cyprès, ces six cyprès seront sciés.

    -      Si six scies scient six cigares, six cent six scies scient six cent six cigares.

    -      Si ces six sangsues-ci sont sur son sein sans sucer son sang, c’est que ces six sangsues-ci sont sans succès.

     

    Ciel, si ceci se sait, ces soins sont sans succès.

     

    Chat vit rôt, rôt tenta chat, chat mit patte à rôt, rôt brula patte à chat.

     

    Partager via Gmail

    9 commentaires
  • Un exercice qui consiste à écrire un texte sans employer telle ou telle lettre. Georges Pérec fut un maître en la matière, ci-dessous sa version lipogrammatique du célèbre sonnet de Baudelaire intitulé « Recueillement » en n’utilisant pas la lettre « E ».

     

    Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.  

    Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :

    Une atmosphère obscure enveloppe la ville,

    Aux uns portant la paix, aux autres le souci.  

     

    Pendant que des mortels la multitude vile,

    Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,

    Va cueillir des remords dans la fête servile,

    Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici,  

     

    Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,

    Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;

    Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;  

     

    Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,

    Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,

    Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

     

    Chanson, par un fils adoptif du commandant Aupick  

     

    Sois soumis, mon chagrin, puis dans ton coin sois sourd.  

    Tu la voulais la nuit, la voilà, la voici :  

    Un air tout obscurci a chu sur nos faubourgs,  

    Ici portant la paix, là-bas donnant souci.   

     

    Tandis qu’un vil magma d’humains, oh, trop banals,  

    Sous l’aiguillon Plaisir, guillotin sans amour,  

    Va puisant son poison aux puants carnavals,  

    Mon chagrin, saisis-moi la main; là, pour toujours,  

     

    Loin d’ici. Vois s’offrir sur un balcon d’oubli,  

    Aux habits pourrissants, nos ans qui sont partis;  

    Surgir du fond marin un guignon souriant;  

     

    Apollon moribond s’assoupir sous un arc,  

    Puis ainsi qu’un drap noir traînant au clair ponant,  

    Ouïs, Amour, ouïs la Nuit qui sourd du parc.

     

     

    Partager via Gmail

    5 commentaires
  • Vacances-et-Occasions-Speciales-4470.jpg

     Batapelle… une histoire de pochards ? C’est possible.

    On ne saura jamais qui est à l’origine de cette expression destinée à organiser des rendez-vous en toute discrétion, entre initiés, dans un débit de boissons, notamment à l’heure de l’apéritif.

    L’expression était « le bar t’appelle ». Quand et pourquoi le « R » a-t-il disparu ? Est-ce pour renforcer la discrétion en rendant l’expression un peu plus inintelligible aux non-initiés ? C’est fort possible.

    Actuellement, il suffit d’écouter les conversations entre 11 h 30 et midi, dans des locaux que je ne nommerai pas ici, pour entendre subrepticement, entre deux sujets professionnels, « tiens ! au fait : batapelle » et l’interlocuteur répond aussitôt quelque chose dans le genre : « ok bien reçu j’y vais dans cinq minutes ».La suite vous l’imaginez…

    Et décrochant son combiné il murmure « mais avant il faut que j’appelle… ».

    (Pour la communauté de L’arbre à mots animée par ff .(le balisier de couleurs)

     

    Partager via Gmail

    13 commentaires
  • 2011.04.22

    Sais-tu pourquoi les sauvages vont tout nus ?

    -       C’est parce que Christophe Colomb les a découverts.

     

    Calembour : jeu de mots fondé sur une équivoque et le plus ordinairement sur une similitude de sons, sans égard à l’orthographe.

     

    Dans quels pays les chats se servent-ils de mouchoirs ?

    -       Dans les pays chauds. Parce qu’il y a des moustiques et que le chasse-mouches (le chat se mouche)

     

     

    Le calembour, enfant gâté

        Du mauvais goût et de l’oisiveté

        Qui va guettant, dans ses discours baroques

        De nos jargons nouveaux les termes équivoques,

        Et, se jouant des phrases et des mots,

        D’un terme obscur fait tout l’esprit des sots.

     

    (L’abbé Jacques Delille – 1738 – 1813)

     

     

     

      Le châtiment de la cuisson appliqué aux imposteurs.

     

    Chaque fois que les gens découvrent son mensonge

        Le châtiment lui vient, par la colère accru

        « Je suis cuit, je suis cuit », gémit-il comme en songe.

        Le menteur n’est jamais cru !

     

    (Alphonse Allais)

     

     

    Partager via Gmail

    3 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires