• Dommage que je n'ai pas trouvé d'interprétation par Georges Brassens, qui a écrit ce texte mais ne l'a probablement jamais enregistré.

    Le recueil "Georges Brassens poèmes et chansons" Editions du Seuil 1993, précise : paroles sans musique.

    Elle est interprétée par Joël Favreau, qui a été le guitariste de G.B.. On peut voir, dans la vidéo tout en bas, GB présenter ce collaborateur en termes élogieux lors d'une émission de  Pierre Tchernia.

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    Je bivouaque au pays de Cocagne

    Une rue sans joie où les sbires / Tout seuls ne s'aventurent pas, / Un coupe-gorge et même pire, / La venelle où traînaient mes pas ! / Mais j'avais mangé du poète, / Je marchais un peu sur la tête, / Et cett' rue je l'ai traversée / Comm' l'avenue des Champs-Élysées.

     (Refrain)

    Je bivouaque au / Pays de Co - / cagne depuis / Que j'ai bouté / La vérité / Au fond du puits.

    Beauté du diable et qui n'inspire / Pas l'envie d'aller en sabbat, / Epouvantail et même pire, / La fille m'offrant ses appas ! / Mais j'avais mangé du poète, / Je marchais un peu sur la tête, / Et j'ai changé cette petite / En une Vénus Aphrodite.

    (Refrain)

    Quatre anges déchus qui soupirent / Si peu qu'on ne les entend pas, / Jamais étreinte ne fut pire, /Jamais amour vola si bas ! / Mais j'avais mangé du poète, / Je marchais un peu sur la tête, / Et quittant doucement la terre / Je fus à bon port à Cythère.

    (Refrain) 

     

     

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  • Aujourd'hui nous sommes le 12/12/12 

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    Celle-ci, ceux qui ne la connaissent pas de G.B. la connaissent d'Alfred de Musset. J'ai l'impression que le chant n'améliore pas ce poème qui se suffisait à lui-même.

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    Ballade à La Lune:

    C'était, dans la nuit brune, / Sur un clocher jauni, / La lune, / Comme un point sur un "i".

    Lune, quel esprit sombre / Promène au bout d'un fil, / Dans l'ombre, / Ta face et ton profil ?

    Es-tu l'œil du ciel borgne ? / Quel chérubin cafard / Nous lorgne / Sous ton masque blafard ?

    Est-ce un ver qui te ronge / Quand ton disque noirci / S'allonge / En croissant rétréci ?

    Es-tu, je t'en soupçonne, / Le vieux cadran de fer / Qui sonne / L'heure aux damnés d'enfer ?

    Sur ton front qui voyage, / Ce soir ont-ils compté / Quel âge / A leur éternité ?

    Qui t'avait éborgnée / L'autre nuit ? T'étais-tu / Cognée / Contre un arbre pointu ?

     Car tu vins, pâle et morne, / Coller sur mes carreaux / Ta corne, / A travers les barreaux.

    Lune, en notre mémoire, / De tes belles amours / L'histoire / T'embellira toujours.

    Et toujours rajeunie, / Tu seras du passant / Bénie, / Pleine lune ou croissant.

    Et qu'il vente ou qu'il neige, / Moi-même, chaque soir, / Que fais-je, / Venant ici m'asseoir ?

    Je viens voir à la brune, / Sur le clocher jauni / La lune / Comme un point sur un "i".

    Je viens voir à la brune, / Sur le clocher jauni, / La lune, / Comme un point sur un "i".

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    La solution des grenouilles

    Comme un point sur un "i".

     

     

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  • Chanson : Belleville-Ménilmontant paroles d'Aristide Bruant (1885),
    interprétée par Georges Brassens

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    Papa, c'était un lapin/ Qui s'appelait J.B. Chopin / Et qu'avait son domicile / À Belleville.

    Le soir avec sa petite famille / Il s'en allait en chantant / Des hauteurs de la Courtille / À Ménilmontant, à Ménilmontant !

    Il buvait si peu qu'un soir / On l'a retrouvé sur le trottoir / L'était crevé bien tranquille / À Belleville !

    On l'a mis dans la terre glaise / Pour un prix exorbitant / Tout en haut du Père-Lachaise / À
    Ménilmontant, à Ménilmontant !

    Depuis c’est moi qu'est l'souteneur, / Naturel à ma p'tite sœur / Qu’est l'amie d'la grande Cécile, / A Belleville ;

    Qu'est sout'nue par son grand frère, / Qui s’appelle Eloi Constant / Qu'a jamais connu son père, / A Ménilmontant. A Ménilmontant.

    Ma soeur est avec Eloi, / Dont le frère est avec moi, / Le soir sur le boulevard y me refile / À Belleville

    C'est comme ça qu'il gagne sa braise / Et son frère en gagne autant / En refilant ma sœur Thérèse / À Ménilmontant, à Ménilmontant !

    Le dimanche au lieu de travailler / Ils nous montent au poulailler / Voir jouer le drame ou bien le vaudeville / À Belleville

    Le soir, ils font leurs épates / Ils étalent leur trébuchant / Minces des genoux et larges des pattes / À Ménilmontant, à Ménilmontant!

    C'est comme ça que c'est le vrai moyen / De faire un bon citoyen, / Ils grandissent sans se faire de bile / À Belleville !

    Ils crient "Vive l'Indépendance" / Y z'ont le coeur bath et content / Et barbotent dans l'abondance / À Ménilmontant, à Ménilmontant !

    "La plupart des chansons d'Aristide Bruant ont été publiées dans divers recueils, souvent sous la forme de poèmes, recueils intitulés Dans la rue, Au Bois de Boulogne, etc. - Ces chansons ont pour objets les radeuses, les marlous, les petits, les hommes à casquette, les femmes à chignon dans une langue assez verte où se mêle l'argot de l'époque :

    •"Nini peau d'chien"
    •"Belleville, Ménilmontant"
    •"À Batignolles"
    •"À la Roquette"
    •"À Grenelle"
    •"À la Bastille"
    •"À la Goutte d'Or"
    •etc.

     D'autres recueils, avec musique, parurent dès 1897 sous le titre de : Les bas-fonds de Paris (trois volumes).

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     Quelques textes d'Aristide Bruant interprétés par le duo Pétula Clark / Charles Aznavour. Clic ICI

     

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  • Toujours dans la série des chansons de Georges Brassens parmi les moins connues, en voici une, qu'il n'a semble-t-il jamais interprétée lui-même.

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    Discours des fleurs écrite par Georges Brassens mais non enregistrée ?

    Sachant bien que même si / Je suis amoureux transi, / Jamais ma main ne les cueille / De bon cœur les fleurs m'accueillent. / Et m'esquivant des salons, / Où l'on déblatère, où l'on / Tient des propos byzantins, / J'vais faire un tour au jardin.

    Car je préfère, ma foi, / En voyant ce que parfois, / Ceux des hommes peuvent faire, / Les discours des primevères. / Des bourdes, des inepties, / Les fleurs en disent aussi, / Mais jamais personne en meurt / Et ça plaît à mon humeur.

    Le premier Mai c'est pas gai, / Je trime a dit le muguet, / Dix fois plus que d'habitude, / Regrettable servitude. / Muguet, sois pas chicaneur, / Car tu donnes du bonheur, / Pas cher à tout un chacun. / Brin d' muguet, tu es quelqu'un.

    Mon nom savant me désol', / Appelez-moi tournesol, / Ronchonnait l'héliotrope, / Ou je deviens misanthrope. / Tournesol c'est entendu, / Mais en échange veux-tu / Nous donner un gros paquet / De graines de perroquet ?

    L'églantine en rougissant / Dit : ça me tourne les sangs, / Que gratte-cul l'on me nomme, / Cré nom d'un petit bonhomme ! / Eglantine on te promet / De ne plus le faire, mais / Toi tu ne piqueras plus. / Adjugé, marché conclu.

    Les "je t'aime un peu beaucoup", / Ne sont guère de mon goût, / Les serments d'amour m'irritent, / Se plaignait la marguerite. / Car c'est là mon infortune, / Aussitôt que débute une / Affaire sentimentale, / J'y laisse tous mes pétal's.

    Un myosotis clamait : / Non je n'oublierai jamais, / Quand je vivrais cent ans d'âge, / Mille ans et même davantage. / Plein de souvenance allons, / Cent ans c'est long, c'est bien long, / Même vingt et même dix, / Pour un seul myosotis.

    Mais minuit sonnait déjà, / Lors en pensant que mes chats, / Privés de leur mou peuchère, / Devaient dire : "il exagère". / Et saluant mes amies / Les fleurs je leur ai promis / Que je reviendrais bientôt. / Et vivent les végétaux.

    Car je préfère ma foi, / En voyant ce que parfois, / Ceux des hommes peuvent faire, / Les discours des primevères. / Des bourdes des inepties, / Les fleurs en disent aussi, / Mais jamais personne en meurt, / Et ça plaît à mon humeur.

     Paroles: Georges Brassens. Musique: Eric Zimmermann   1957

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  • Il semblerait que G. Brassens ne l'ait pas enregistrée.
    Je n'ai trouvé que celui de Maxime Le Forestier.

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    L'orphelin

    Sauf dans le cas fréquent, hélas ! / Où ce sont de vrais dégueulasses, / On ne devrait perdre jamais / Ses père et mère, bien sûr, mais / A moins d'être un petit malin / Qui meurt avant d'être orphelin, / Ou un infortuné bâtard, / Ça vous pend au nez tôt ou tard.

    Quand se drapant dans un linceul / Ses parents le laissent tout seul, / Le petit orphelin, ma foi, / Est bien à plaindre. Toutefois, / Sans aller jusqu'à décréter / Qu'il devient un enfant gâté, / Disons que dans son affliction / Il trouve des compensations.

    D'abord au dessert aussitôt / La meilleure part du gâteau, / Et puis plus d'école, pardi / La semaine aux quatre-jeudis. / On le traite comme un pacha, / A sa place on fouette le chat, / Et le trouvant très chic en deuil, / Les filles lui font des clins d'œil.

    Il serait par trop saugrenu / D'énumérer par le menu / Les faveurs et les passe-droits / Qu'en l'occurrence on lui octroie. / Tirant même un tel bénéfice / En perdant leurs parents, des fils / Dénaturés regrettent de / N'en avoir à perdre que deux.

    Hier j'ai dit à un animal / De flic qui me voulait du mal : / Je suis orphelin, savez-vous ? / Il me répondit : je m'en fous. / J'aurais eu quarante ans de moins / Je suis sûr que par les témoins / La brute aurait été mouchée. / Mais ces lâches n'ont pas bougé.

    Aussi mon enfant si tu dois / Etre orphelin, dépêche-toi. / Tant qu'à perdre tes chers parents, / Petit, n'attends pas d'être grand : / L'orphelin d'âge canonique / Personne ne le plaint : bernique ! / Et pour tout le monde il demeure / Orphelin de la onzième heure.

    Celui qui a fait cette chanson / A voulu dire à sa façon, / Que la perte des vieux est par- / Fois perte sèche, blague à part. / Avec l'âge c'est bien normal, / Les plaies du cœur guérissent mal. / Souventes fois même, salut ! / Elles ne se referment plus.

    Paroles et Musique : Georges Brassens   1985

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    Puis il revint comme il était parti : / Bon pied, bon œil, personne d'averti. / Aux dents, toujours la vive marguerite, / Aux yeux, toujours la flamme qui crépite.

    Mit sur ta lèvre, Aline, un long baiser / Mit sur la table un peu d'or étranger / Chanta, chanta deux chansons de marine / S'alla dormir dans la chambre enfantine.

    Puis il revint comme il était parti : / Bon pied, bon œil, personne d'averti. / Aux dents, toujours la vive marguerite, / Aux yeux, toujours la flamme qui crépite.

    Rêva tout haut d'écume et de cavale, / S'entortilla dans d'étranges rafales. / Puis au réveil, quand l'aube se devine, / Chanta, chanta deux chansons de marine.

    Puis il revint comme il était parti : / Bon pied, bon œil, personne d'averti. / Aux dents, toujours la vive marguerite, / Aux yeux, toujours la flamme qui crépite.

    Fit au pays son adieu saugrenu / Et s'en alla comme il était venu. / Fit au pays son adieu saugrenu / Et s'en alla comme il était venu.

    Paroles de Georges Mogin, dit Norge -  Georges Brassens   1972

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  • Une autre chanson peu connue de Brassens.  

     Par Brassens en répétition. (enregistrement très moyen)

    Par Le Forestier, dans un bon enregistrement.

    Un chien caniche à l'œil coquin, / Qui venait de chez son béguin, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Descendait, en s' poussant du col, / Le boulevard de Sébastopol, /Tortillant de la croupe et redoublant le pas.

    Une midinette en repos, / Se plut à suivre le cabot, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Sans voir que son corps magnétique / Entraînait un jeune loustic, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.

    Or, l'amante de celui-ci / Jalouse le suivait aussi, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle. / Et l' vieux mari de celle-là, / Le talonnait de ses pieds plats, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.

    Un dur balafré courait sus / Au vieux qu'il prenait pour Crésus, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Et derrière le dur balafré / Marchait un flic à pas feutrés, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.

    Et tous, cabot, trottin, loustic, / Epouse, époux, et dur et flic, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Descendaient à la queue leu leu / Le long boulevard si populeux, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.

    Voilà que l'animal, soudain, / Profane les pieds du trottin, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Furieus' ell' flanque avec ferveur / Un' pair' de gifles à son suiveur, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.

    Celui-ci la tête à l'envers / Voit la jalous' l'oeil grand ouvert, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Et l'abreuv' d'injur's bien senties, / Que j'vous dirai à la sortie, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.

    Derrièr' arrivait le mari, / Ce fut à lui qu'elle s'en prit, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / En le traitant d'un' voix aiguë / De tambour-major des cocus. / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.

    Le mari rebroussant chemin / Voit le dur et lui dit "gamin", / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / C'est trop tard pour me détrousser, / Ma femme vous a devancé, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.

    Le dur vexé de fair' chou blanc / Dégaine un couteau rutilant, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Qu'il plante à la joie du public, / A travers la carcass' du flic, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.

    Et tous, bandit, couple, loustic, / Trottin, cabot, tous, sauf le flic, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Suivir'nt à la queue leu leu / L'enterrement du flic parbleu, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas. (2x)

    Paroles: Georges Brassens. Musique: Georges Brassens   1955

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  • Salut Baptiste ! Alors ce train ou ce RER, les gens sur les voies ? Que s’est-il passé ?

    -       J’ai entendu beaucoup de choses. On a dit qu’il était tombé en panne d’alimentation électrique et, qu’ensuite, ce qui avait semé la pagaille, c’était la descente des voyageurs sur les voies, gênant ainsi la circulation des trains.

    -       Oui mais on dit que c’était après une longue attente sans informations.

    -       Effectivement, j’ai entendu sur des radios que des gens avaient craqué après deux heures d’attente sans autre information que celle leur annonçant une panne électrique qui allait être réparée.

    -       Il parait que c’était long d’attendre sans confort, dans le noir et sans infos.

    -       Des intervenants disaient ce matin que les passagers n’auraient pas dû descendre du train.
    On peut comprendre ceux qui l’ont fait, et rapprocher leur raisonnement du sketch de Fernand Raynaud : « combien de temps met le fut du canon pour se refroidir lorsque l’obus est sorti du canon ? »
    Ici ce serait : « après quelle durée d’attente dans l’ignorance de  la manière dont est traité l’incident technique, les passagers d’un train sont-ils excusables d’ouvrir les portières pour en descendre ? » (Celui qui répond l'éternité a perdu !)

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    Les informations sont claires.

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    Vénus callipyge

    Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant / N'enlève à vos attraits ce volume étonnant / Au temps où les faux culs sont la majorité / Gloire à celui qui dit toute la vérité

    Votre dos perd son nom avec si bonne grâce / Qu'on ne peut s'empêcher de lui donner raison / Que ne suis-je, madame, un poète de race / Pour dire à sa louange un immortel blason

    En le voyant passer, j'en eus la chair de poule / Enfin, je vins au monde et, depuis, je lui voue / Un culte véritable et, quand je perds aux boules / En embrassant Fanny, je ne pense qu'à vous

    Pour obtenir, madame, un galbe de cet ordre / Vous devez torturer les gens de votre entour / Donner aux couturiers bien du fil à retordre / Et vous devez crever votre dame d'atour

    C'est le duc de Bordeaux qui s'en va, tête basse / Car il ressemble au mien comme deux gouttes d'eau / S'il ressemblait au vôtre, on dirait, quand il passe / "C'est un joli garçon que le duc de Bordeaux !"

    Ne faites aucun cas des jaloux qui professent / Que vous avez placé votre orgueil un peu bas / Que vous présumez trop, en somme de vos fesses / Et surtout, par faveur, ne vous asseyez pas

    Laissez-les raconter qu'en sortant de calèche / La brise a fait voler votre robe et qu'on vit / Ecrite dans un cœur transpercé d'une flèche / Cette expression triviale : " A Julot pour la vie "

    Laissez-les dire encor qu'à la cour d'Angleterre / Faisant la révérence aux souverains anglois / Vous êtes, patatras ! tombée assise à terre / La loi d'la pesanteur est dur', mais c'est la loi

    Nul ne peut aujourd'hui trépasser sans voir Naples / A l'assaut des chefs-d’œuvre ils veulent tous courir / Mes ambitions à moi sont bien plus raisonnables: / Voir votre académie, madame, et puis mourir

    Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant / N'enlève à vos attraits ce volume étonnant / Au temps où les faux culs sont la majorité / Gloire à celui qui dit toute la vérité

    Paroles et Musique: Georges Brassens   1964

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    Les essais en Atlantique du F-35B (avion à décollage vertical). Clic ICI

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     Le Grand Pan (*)

    Du temps que régnait le Grand Pan, / Les dieux protégeaient les ivrognes / Un tas de génies titubants / Au nez rouge, à la rouge trogne. / Dès qu'un homme vidait les cruchons, / Qu'un sac à vin faisait carousse / Ils venaient en bande à ses trousses / Compter les bouchons. / La plus humble piquette était alors bénie, / Distillée par Noé, Silène, et compagnie. / Le vin donnait un lustre au pire des minus, / Et le moindre pochard avait tout de Bacchus.

    (Refrain)
    Mais  se touchant le crâne, en criant " J'ai trouvé " / La bande au professeur Nimbus est arrivée / Qui s'est mise à frapper les cieux d'alignement, / Chasser les Dieux du Firmament.

    Aujourd'hui çà et là, les gens boivent encore, / Et le feu du nectar fait toujours luire les trognes. / Mais les dieux ne répondent plus pour les ivrognes. / Bacchus est alcoolique, et le grand Pan est mort.

    Quand deux imbéciles heureux / S'amusaient à des bagatelles, / Un tas de génies amoureux / Venaient leur tenir la chandelle. / Du fin fond du champs élysées / Dès qu'ils entendaient un " Je t'aime ", / Ils accouraient à l'instant même / Compter les baisers. / La plus humble amourette / Etait alors bénie / Sacrée par Aphrodite, Eros, et compagnie. / L'amour donnait un lustre au pire des minus, / Et la moindre amoureuse avait tout de Vénus.

    (Refrain)

    Aujourd'hui çà et là, les cœurs battent encore, / Et la règle du jeu de l'amour est la même. / Mais les dieux ne répondent plus de ceux qui s'aiment. / Vénus s'est faite femme, et le grand Pan est mort.

    Et quand fatale sonnait l'heure / De prendre un linceul pour costume / Un tas de génies l'œil en pleurs / Vous offraient des honneurs posthumes. / Et pour aller au céleste empire, / Dans leur barque ils venaient vous prendre. / C'était presque un plaisir de rendre / Le dernier soupir. / La plus humble dépouille était alors bénie, / Embarquée par Caron, Pluton et compagnie. / Au pire des minus, l'âme était accordée, / Et le moindre mortel avait l'éternité.

     (Refrain)

    Aujourd'hui çà et là, les gens passent encore, / Mais la tombe est hélas la dernière demeure / Les dieux ne répondent plus de ceux qui meurent. / La mort est naturelle, et le grand Pan est mort. / Et l'un des derniers dieux, l'un des derniers suprêmes, / Ne doit plus se sentir tellement bien lui-même / Un beau jour on va voir le Christ / Descendre du calvaire en disant dans sa lippe / " Merde je ne joue plus pour tous ces pauvres types. / J'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste. "

    Paroles et Musique: Georges Brassens   1964 

    (*) Pan : Dans la mythologie grecque c’était le Dieu des Bergers et des Troupeaux. Il devint, chez les poètes et les philosophes, une des grandes divinités de la nature.

      

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    Nous étions quatre bacheliers / Sans vergogne, / La vraie crème des écoliers, / Des écoliers.

    Pour offrir aux filles des fleurs, / Sans vergogne, / Nous nous fîmes un peu voleurs, / Un peu voleurs.

    Les sycophantes du pays, / Sans vergogne, / Aux gendarmes nous ont trahis, / Nous ont trahis.

    Et l'on vit quatre bacheliers / Sans vergogne, / Qu'on emmène, les mains liées, / Les mains liées.

    On fit venir à la prison, / Sans vergogne, / Les parents des mauvais garçons, / Mauvais garçons.

    Les trois premiers pères, les trois, / Sans vergogne, / En perdirent tout leur sang-froid, / Tout leur sang-froid.

    Comme un seul ils ont déclaré, / Sans vergogne, / Qu'on les avait déshonorée, / Déshonorés.

    Comme un seul ont dit " C'est fini, / Sans vergogne, / Fils indigne, je te renie, / Je te renie. "

    Le quatrième des parents, / Sans vergogne, / C'était le plus gros, le plus grand, / Le plus grand.

    Quand il vint chercher son voleur / Sans vergogne, / On s'attendait à un malheur, / A un malheur.

    Mais il n'a pas déclaré, non, / Sans vergogne, / Que l'on avait sali son nom, / Sali son nom.

    Dans le silence on l'entendit, / Sans vergogne, / Qui lui disait : " Bonjour, petit, / Bonjour petit. "

    On le vit, on le croirait pas, / Sans vergogne, / Lui tendre sa blague à tabac, / Blague à tabac.

    Je ne sais pas s'il eut raison, / Sans vergogne, / D'agir d'une telle façon, / Telle façon.

    Mais je sais qu'un enfant perdu, / Sans vergogne, / A de la corde de pendu, / De pendu,

    A de la chance quand il a, / Sans vergogne, / Un père de ce tonneau-là, / Ce tonneau-là.

    Et si les chrétiens du pays, / Sans vergogne, / Jugent que cet homme a failli, / Homme a failli.

    Ça laisse à penser que, pour eux, / Sans vergogne, / L'Evangile, c'est de l'hébreu, / C'est de l'hébreu.

     

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