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Par Peut-être le 14 Décembre 2012 à 08:28
Dommage que je n'ai pas trouvé d'interprétation par Georges Brassens, qui a écrit ce texte mais ne l'a probablement jamais enregistré.Le recueil "Georges Brassens poèmes et chansons" Editions du Seuil 1993, précise : paroles sans musique.
Elle est interprétée par Joël Favreau, qui a été le guitariste de G.B.. On peut voir, dans la vidéo tout en bas, GB présenter ce collaborateur en termes élogieux lors d'une émission de Pierre Tchernia.
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Je bivouaque au pays de Cocagne
Une rue sans joie où les sbires / Tout seuls ne s'aventurent pas, / Un coupe-gorge et même pire, / La venelle où traînaient mes pas ! / Mais j'avais mangé du poète, / Je marchais un peu sur la tête, / Et cett' rue je l'ai traversée / Comm' l'avenue des Champs-Élysées.
(Refrain)
Je bivouaque au / Pays de Co - / cagne depuis / Que j'ai bouté / La vérité / Au fond du puits.
Beauté du diable et qui n'inspire / Pas l'envie d'aller en sabbat, / Epouvantail et même pire, / La fille m'offrant ses appas ! / Mais j'avais mangé du poète, / Je marchais un peu sur la tête, / Et j'ai changé cette petite / En une Vénus Aphrodite.
(Refrain)
Quatre anges déchus qui soupirent / Si peu qu'on ne les entend pas, / Jamais étreinte ne fut pire, /Jamais amour vola si bas ! / Mais j'avais mangé du poète, / Je marchais un peu sur la tête, / Et quittant doucement la terre / Je fus à bon port à Cythère.
(Refrain)
7 commentaires -
Par Peut-être le 12 Décembre 2012 à 08:32
Aujourd'hui nous sommes le 12/12/12
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Celle-ci, ceux qui ne la connaissent pas de G.B. la connaissent d'Alfred de Musset. J'ai l'impression que le chant n'améliore pas ce poème qui se suffisait à lui-même.
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Ballade à La Lune:
C'était, dans la nuit brune, / Sur un clocher jauni, / La lune, / Comme un point sur un "i".
Lune, quel esprit sombre / Promène au bout d'un fil, / Dans l'ombre, / Ta face et ton profil ?
Es-tu l'œil du ciel borgne ? / Quel chérubin cafard / Nous lorgne / Sous ton masque blafard ?
Est-ce un ver qui te ronge / Quand ton disque noirci / S'allonge / En croissant rétréci ?
Es-tu, je t'en soupçonne, / Le vieux cadran de fer / Qui sonne / L'heure aux damnés d'enfer ?
Sur ton front qui voyage, / Ce soir ont-ils compté / Quel âge / A leur éternité ?
Qui t'avait éborgnée / L'autre nuit ? T'étais-tu / Cognée / Contre un arbre pointu ?
Car tu vins, pâle et morne, / Coller sur mes carreaux / Ta corne, / A travers les barreaux.
Lune, en notre mémoire, / De tes belles amours / L'histoire / T'embellira toujours.
Et toujours rajeunie, / Tu seras du passant / Bénie, / Pleine lune ou croissant.
Et qu'il vente ou qu'il neige, / Moi-même, chaque soir, / Que fais-je, / Venant ici m'asseoir ?
Je viens voir à la brune, / Sur le clocher jauni / La lune / Comme un point sur un "i".
Je viens voir à la brune, / Sur le clocher jauni, / La lune, / Comme un point sur un "i".
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La solution des grenouilles
7 commentaires -
Par Peut-être le 10 Décembre 2012 à 08:26
Chanson : Belleville-Ménilmontant paroles d'Aristide Bruant (1885),
interprétée par Georges Brassens-
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Papa, c'était un lapin/ Qui s'appelait J.B. Chopin / Et qu'avait son domicile / À Belleville.
Le soir avec sa petite famille / Il s'en allait en chantant / Des hauteurs de la Courtille / À Ménilmontant, à Ménilmontant !
Il buvait si peu qu'un soir / On l'a retrouvé sur le trottoir / L'était crevé bien tranquille / À Belleville !
On l'a mis dans la terre glaise / Pour un prix exorbitant / Tout en haut du Père-Lachaise / À
Ménilmontant, à Ménilmontant !Depuis c’est moi qu'est l'souteneur, / Naturel à ma p'tite sœur / Qu’est l'amie d'la grande Cécile, / A Belleville ;
Qu'est sout'nue par son grand frère, / Qui s’appelle Eloi Constant / Qu'a jamais connu son père, / A Ménilmontant. A Ménilmontant.
Ma soeur est avec Eloi, / Dont le frère est avec moi, / Le soir sur le boulevard y me refile / À Belleville
C'est comme ça qu'il gagne sa braise / Et son frère en gagne autant / En refilant ma sœur Thérèse / À Ménilmontant, à Ménilmontant !
Le dimanche au lieu de travailler / Ils nous montent au poulailler / Voir jouer le drame ou bien le vaudeville / À Belleville
Le soir, ils font leurs épates / Ils étalent leur trébuchant / Minces des genoux et larges des pattes / À Ménilmontant, à Ménilmontant!
C'est comme ça que c'est le vrai moyen / De faire un bon citoyen, / Ils grandissent sans se faire de bile / À Belleville !
Ils crient "Vive l'Indépendance" / Y z'ont le coeur bath et content / Et barbotent dans l'abondance / À Ménilmontant, à Ménilmontant !
"La plupart des chansons d'Aristide Bruant ont été publiées dans divers recueils, souvent sous la forme de poèmes, recueils intitulés Dans la rue, Au Bois de Boulogne, etc. - Ces chansons ont pour objets les radeuses, les marlous, les petits, les hommes à casquette, les femmes à chignon dans une langue assez verte où se mêle l'argot de l'époque :
•"Nini peau d'chien"
•"Belleville, Ménilmontant"
•"À Batignolles"
•"À la Roquette"
•"À Grenelle"
•"À la Bastille"
•"À la Goutte d'Or"
•etc.D'autres recueils, avec musique, parurent dès 1897 sous le titre de : Les bas-fonds de Paris (trois volumes).
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Quelques textes d'Aristide Bruant interprétés par le duo Pétula Clark / Charles Aznavour. Clic ICI
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Par Peut-être le 7 Décembre 2012 à 08:29
Toujours dans la série des chansons de Georges Brassens parmi les moins connues, en voici une, qu'il n'a semble-t-il jamais interprétée lui-même.
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Discours des fleurs écrite par Georges Brassens mais non enregistrée ?
Sachant bien que même si / Je suis amoureux transi, / Jamais ma main ne les cueille / De bon cœur les fleurs m'accueillent. / Et m'esquivant des salons, / Où l'on déblatère, où l'on / Tient des propos byzantins, / J'vais faire un tour au jardin.
Car je préfère, ma foi, / En voyant ce que parfois, / Ceux des hommes peuvent faire, / Les discours des primevères. / Des bourdes, des inepties, / Les fleurs en disent aussi, / Mais jamais personne en meurt / Et ça plaît à mon humeur.
Le premier Mai c'est pas gai, / Je trime a dit le muguet, / Dix fois plus que d'habitude, / Regrettable servitude. / Muguet, sois pas chicaneur, / Car tu donnes du bonheur, / Pas cher à tout un chacun. / Brin d' muguet, tu es quelqu'un.
Mon nom savant me désol', / Appelez-moi tournesol, / Ronchonnait l'héliotrope, / Ou je deviens misanthrope. / Tournesol c'est entendu, / Mais en échange veux-tu / Nous donner un gros paquet / De graines de perroquet ?
L'églantine en rougissant / Dit : ça me tourne les sangs, / Que gratte-cul l'on me nomme, / Cré nom d'un petit bonhomme ! / Eglantine on te promet / De ne plus le faire, mais / Toi tu ne piqueras plus. / Adjugé, marché conclu.
Les "je t'aime un peu beaucoup", / Ne sont guère de mon goût, / Les serments d'amour m'irritent, / Se plaignait la marguerite. / Car c'est là mon infortune, / Aussitôt que débute une / Affaire sentimentale, / J'y laisse tous mes pétal's.
Un myosotis clamait : / Non je n'oublierai jamais, / Quand je vivrais cent ans d'âge, / Mille ans et même davantage. / Plein de souvenance allons, / Cent ans c'est long, c'est bien long, / Même vingt et même dix, / Pour un seul myosotis.
Mais minuit sonnait déjà, / Lors en pensant que mes chats, / Privés de leur mou peuchère, / Devaient dire : "il exagère". / Et saluant mes amies / Les fleurs je leur ai promis / Que je reviendrais bientôt. / Et vivent les végétaux.
Car je préfère ma foi, / En voyant ce que parfois, / Ceux des hommes peuvent faire, / Les discours des primevères. / Des bourdes des inepties, / Les fleurs en disent aussi, / Mais jamais personne en meurt, / Et ça plaît à mon humeur.
Paroles: Georges Brassens. Musique: Eric Zimmermann 1957
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Par Peut-être le 29 Novembre 2012 à 08:29
Il semblerait que G. Brassens ne l'ait pas enregistrée.
Je n'ai trouvé que celui de Maxime Le Forestier.-
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L'orphelin
Sauf dans le cas fréquent, hélas ! / Où ce sont de vrais dégueulasses, / On ne devrait perdre jamais / Ses père et mère, bien sûr, mais / A moins d'être un petit malin / Qui meurt avant d'être orphelin, / Ou un infortuné bâtard, / Ça vous pend au nez tôt ou tard.
Quand se drapant dans un linceul / Ses parents le laissent tout seul, / Le petit orphelin, ma foi, / Est bien à plaindre. Toutefois, / Sans aller jusqu'à décréter / Qu'il devient un enfant gâté, / Disons que dans son affliction / Il trouve des compensations.
D'abord au dessert aussitôt / La meilleure part du gâteau, / Et puis plus d'école, pardi / La semaine aux quatre-jeudis. / On le traite comme un pacha, / A sa place on fouette le chat, / Et le trouvant très chic en deuil, / Les filles lui font des clins d'œil.
Il serait par trop saugrenu / D'énumérer par le menu / Les faveurs et les passe-droits / Qu'en l'occurrence on lui octroie. / Tirant même un tel bénéfice / En perdant leurs parents, des fils / Dénaturés regrettent de / N'en avoir à perdre que deux.
Hier j'ai dit à un animal / De flic qui me voulait du mal : / Je suis orphelin, savez-vous ? / Il me répondit : je m'en fous. / J'aurais eu quarante ans de moins / Je suis sûr que par les témoins / La brute aurait été mouchée. / Mais ces lâches n'ont pas bougé.
Aussi mon enfant si tu dois / Etre orphelin, dépêche-toi. / Tant qu'à perdre tes chers parents, / Petit, n'attends pas d'être grand : / L'orphelin d'âge canonique / Personne ne le plaint : bernique ! / Et pour tout le monde il demeure / Orphelin de la onzième heure.
Celui qui a fait cette chanson / A voulu dire à sa façon, / Que la perte des vieux est par- / Fois perte sèche, blague à part. / Avec l'âge c'est bien normal, / Les plaies du cœur guérissent mal. / Souventes fois même, salut ! / Elles ne se referment plus.
Paroles et Musique : Georges Brassens 1985
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Par Peut-être le 25 Novembre 2012 à 08:29
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Puis il revint comme il était parti : / Bon pied, bon œil, personne d'averti. / Aux dents, toujours la vive marguerite, / Aux yeux, toujours la flamme qui crépite.
Mit sur ta lèvre, Aline, un long baiser / Mit sur la table un peu d'or étranger / Chanta, chanta deux chansons de marine / S'alla dormir dans la chambre enfantine.
Puis il revint comme il était parti : / Bon pied, bon œil, personne d'averti. / Aux dents, toujours la vive marguerite, / Aux yeux, toujours la flamme qui crépite.
Rêva tout haut d'écume et de cavale, / S'entortilla dans d'étranges rafales. / Puis au réveil, quand l'aube se devine, / Chanta, chanta deux chansons de marine.
Puis il revint comme il était parti : / Bon pied, bon œil, personne d'averti. / Aux dents, toujours la vive marguerite, / Aux yeux, toujours la flamme qui crépite.
Fit au pays son adieu saugrenu / Et s'en alla comme il était venu. / Fit au pays son adieu saugrenu / Et s'en alla comme il était venu.
Paroles de Georges Mogin, dit Norge - Georges Brassens 1972
2 commentaires -
Par Peut-être le 17 Novembre 2012 à 08:29
Une autre chanson peu connue de Brassens.
Par Brassens en répétition. (enregistrement très moyen)
Par Le Forestier, dans un bon enregistrement.
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Un chien caniche à l'œil coquin, / Qui venait de chez son béguin, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Descendait, en s' poussant du col, / Le boulevard de Sébastopol, /Tortillant de la croupe et redoublant le pas.
Une midinette en repos, / Se plut à suivre le cabot, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Sans voir que son corps magnétique / Entraînait un jeune loustic, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.
Or, l'amante de celui-ci / Jalouse le suivait aussi, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle. / Et l' vieux mari de celle-là, / Le talonnait de ses pieds plats, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.
Un dur balafré courait sus / Au vieux qu'il prenait pour Crésus, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Et derrière le dur balafré / Marchait un flic à pas feutrés, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.
Et tous, cabot, trottin, loustic, / Epouse, époux, et dur et flic, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Descendaient à la queue leu leu / Le long boulevard si populeux, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.
Voilà que l'animal, soudain, / Profane les pieds du trottin, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Furieus' ell' flanque avec ferveur / Un' pair' de gifles à son suiveur, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.
Celui-ci la tête à l'envers / Voit la jalous' l'oeil grand ouvert, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Et l'abreuv' d'injur's bien senties, / Que j'vous dirai à la sortie, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.
Derrièr' arrivait le mari, / Ce fut à lui qu'elle s'en prit, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / En le traitant d'un' voix aiguë / De tambour-major des cocus. / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.
Le mari rebroussant chemin / Voit le dur et lui dit "gamin", / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / C'est trop tard pour me détrousser, / Ma femme vous a devancé, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.
Le dur vexé de fair' chou blanc / Dégaine un couteau rutilant, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Qu'il plante à la joie du public, / A travers la carcass' du flic, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas.
Et tous, bandit, couple, loustic, / Trottin, cabot, tous, sauf le flic, / Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, / Suivir'nt à la queue leu leu / L'enterrement du flic parbleu, / Tortillant de la croupe et redoublant le pas. (2x)
Paroles: Georges Brassens. Musique: Georges Brassens 1955
6 commentaires -
Par Peut-être le 9 Novembre 2012 à 08:31
Salut Baptiste ! Alors ce train ou ce RER, les gens sur les voies ? Que s’est-il passé ?
- J’ai entendu beaucoup de choses. On a dit qu’il était tombé en panne d’alimentation électrique et, qu’ensuite, ce qui avait semé la pagaille, c’était la descente des voyageurs sur les voies, gênant ainsi la circulation des trains.
- Oui mais on dit que c’était après une longue attente sans informations.
- Effectivement, j’ai entendu sur des radios que des gens avaient craqué après deux heures d’attente sans autre information que celle leur annonçant une panne électrique qui allait être réparée.
- Il parait que c’était long d’attendre sans confort, dans le noir et sans infos.
- Des intervenants disaient ce matin que les passagers n’auraient pas dû descendre du train.
On peut comprendre ceux qui l’ont fait, et rapprocher leur raisonnement du sketch de Fernand Raynaud : « combien de temps met le fut du canon pour se refroidir lorsque l’obus est sorti du canon ? »
Ici ce serait : « après quelle durée d’attente dans l’ignorance de la manière dont est traité l’incident technique, les passagers d’un train sont-ils excusables d’ouvrir les portières pour en descendre ? » (Celui qui répond l'éternité a perdu !)************************************
Les informations sont claires.
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Vénus callipyge
Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant / N'enlève à vos attraits ce volume étonnant / Au temps où les faux culs sont la majorité / Gloire à celui qui dit toute la vérité
Votre dos perd son nom avec si bonne grâce / Qu'on ne peut s'empêcher de lui donner raison / Que ne suis-je, madame, un poète de race / Pour dire à sa louange un immortel blason
En le voyant passer, j'en eus la chair de poule / Enfin, je vins au monde et, depuis, je lui voue / Un culte véritable et, quand je perds aux boules / En embrassant Fanny, je ne pense qu'à vous
Pour obtenir, madame, un galbe de cet ordre / Vous devez torturer les gens de votre entour / Donner aux couturiers bien du fil à retordre / Et vous devez crever votre dame d'atour
C'est le duc de Bordeaux qui s'en va, tête basse / Car il ressemble au mien comme deux gouttes d'eau / S'il ressemblait au vôtre, on dirait, quand il passe / "C'est un joli garçon que le duc de Bordeaux !"
Ne faites aucun cas des jaloux qui professent / Que vous avez placé votre orgueil un peu bas / Que vous présumez trop, en somme de vos fesses / Et surtout, par faveur, ne vous asseyez pas
Laissez-les raconter qu'en sortant de calèche / La brise a fait voler votre robe et qu'on vit / Ecrite dans un cœur transpercé d'une flèche / Cette expression triviale : " A Julot pour la vie "
Laissez-les dire encor qu'à la cour d'Angleterre / Faisant la révérence aux souverains anglois / Vous êtes, patatras ! tombée assise à terre / La loi d'la pesanteur est dur', mais c'est la loi
Nul ne peut aujourd'hui trépasser sans voir Naples / A l'assaut des chefs-d’œuvre ils veulent tous courir / Mes ambitions à moi sont bien plus raisonnables: / Voir votre académie, madame, et puis mourir
Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant / N'enlève à vos attraits ce volume étonnant / Au temps où les faux culs sont la majorité / Gloire à celui qui dit toute la vérité
Paroles et Musique: Georges Brassens 1964
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8 commentaires -
Par Peut-être le 7 Novembre 2012 à 08:27
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Les essais en Atlantique du F-35B (avion à décollage vertical). Clic ICI
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Le Grand Pan (*)
Du temps que régnait le Grand Pan, / Les dieux protégeaient les ivrognes / Un tas de génies titubants / Au nez rouge, à la rouge trogne. / Dès qu'un homme vidait les cruchons, / Qu'un sac à vin faisait carousse / Ils venaient en bande à ses trousses / Compter les bouchons. / La plus humble piquette était alors bénie, / Distillée par Noé, Silène, et compagnie. / Le vin donnait un lustre au pire des minus, / Et le moindre pochard avait tout de Bacchus.
(Refrain)
Mais se touchant le crâne, en criant " J'ai trouvé " / La bande au professeur Nimbus est arrivée / Qui s'est mise à frapper les cieux d'alignement, / Chasser les Dieux du Firmament.Aujourd'hui çà et là, les gens boivent encore, / Et le feu du nectar fait toujours luire les trognes. / Mais les dieux ne répondent plus pour les ivrognes. / Bacchus est alcoolique, et le grand Pan est mort.
Quand deux imbéciles heureux / S'amusaient à des bagatelles, / Un tas de génies amoureux / Venaient leur tenir la chandelle. / Du fin fond du champs élysées / Dès qu'ils entendaient un " Je t'aime ", / Ils accouraient à l'instant même / Compter les baisers. / La plus humble amourette / Etait alors bénie / Sacrée par Aphrodite, Eros, et compagnie. / L'amour donnait un lustre au pire des minus, / Et la moindre amoureuse avait tout de Vénus.
(Refrain)
Aujourd'hui çà et là, les cœurs battent encore, / Et la règle du jeu de l'amour est la même. / Mais les dieux ne répondent plus de ceux qui s'aiment. / Vénus s'est faite femme, et le grand Pan est mort.
Et quand fatale sonnait l'heure / De prendre un linceul pour costume / Un tas de génies l'œil en pleurs / Vous offraient des honneurs posthumes. / Et pour aller au céleste empire, / Dans leur barque ils venaient vous prendre. / C'était presque un plaisir de rendre / Le dernier soupir. / La plus humble dépouille était alors bénie, / Embarquée par Caron, Pluton et compagnie. / Au pire des minus, l'âme était accordée, / Et le moindre mortel avait l'éternité.
(Refrain)
Aujourd'hui çà et là, les gens passent encore, / Mais la tombe est hélas la dernière demeure / Les dieux ne répondent plus de ceux qui meurent. / La mort est naturelle, et le grand Pan est mort. / Et l'un des derniers dieux, l'un des derniers suprêmes, / Ne doit plus se sentir tellement bien lui-même / Un beau jour on va voir le Christ / Descendre du calvaire en disant dans sa lippe / " Merde je ne joue plus pour tous ces pauvres types. / J'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste. "
Paroles et Musique: Georges Brassens 1964
(*) Pan : Dans la mythologie grecque c’était le Dieu des Bergers et des Troupeaux. Il devint, chez les poètes et les philosophes, une des grandes divinités de la nature.
7 commentaires -
Par Peut-être le 6 Novembre 2012 à 08:28
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Nous étions quatre bacheliers / Sans vergogne, / La vraie crème des écoliers, / Des écoliers.
Pour offrir aux filles des fleurs, / Sans vergogne, / Nous nous fîmes un peu voleurs, / Un peu voleurs.
Les sycophantes du pays, / Sans vergogne, / Aux gendarmes nous ont trahis, / Nous ont trahis.
Et l'on vit quatre bacheliers / Sans vergogne, / Qu'on emmène, les mains liées, / Les mains liées.
On fit venir à la prison, / Sans vergogne, / Les parents des mauvais garçons, / Mauvais garçons.
Les trois premiers pères, les trois, / Sans vergogne, / En perdirent tout leur sang-froid, / Tout leur sang-froid.
Comme un seul ils ont déclaré, / Sans vergogne, / Qu'on les avait déshonorée, / Déshonorés.
Comme un seul ont dit " C'est fini, / Sans vergogne, / Fils indigne, je te renie, / Je te renie. "
Le quatrième des parents, / Sans vergogne, / C'était le plus gros, le plus grand, / Le plus grand.
Quand il vint chercher son voleur / Sans vergogne, / On s'attendait à un malheur, / A un malheur.
Mais il n'a pas déclaré, non, / Sans vergogne, / Que l'on avait sali son nom, / Sali son nom.
Dans le silence on l'entendit, / Sans vergogne, / Qui lui disait : " Bonjour, petit, / Bonjour petit. "
On le vit, on le croirait pas, / Sans vergogne, / Lui tendre sa blague à tabac, / Blague à tabac.
Je ne sais pas s'il eut raison, / Sans vergogne, / D'agir d'une telle façon, / Telle façon.
Mais je sais qu'un enfant perdu, / Sans vergogne, / A de la corde de pendu, / De pendu,
A de la chance quand il a, / Sans vergogne, / Un père de ce tonneau-là, / Ce tonneau-là.
Et si les chrétiens du pays, / Sans vergogne, / Jugent que cet homme a failli, / Homme a failli.
Ça laisse à penser que, pour eux, / Sans vergogne, / L'Evangile, c'est de l'hébreu, / C'est de l'hébreu.
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